Algérie

Tabou tire sur les dissidents Pour le porte-parole du FFS, contacté par la VO, le mouvement de dissidence qui voulait ébranler le plus vieux parti d’opposition, en réclamant la tête du parti, «a été fomenté par des laboratoires occultes»... Karim Tabou explique que les partisans de ce mouvement voulaient exploiter la détresse et la misère dans laquelle vivaient, en grande partie, les fondateurs du FFS de 1963 en leur miroitant d’être indemnisés dans le cadre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Aux yeux du secrétaire à la communication, la meilleure réparation que peut apporter la direction du parti est la poursuite du combat et la seule indemnité qu’ils pourraient réclamer est l’indemnité politique et de fidélité aux principes fondateurs du FFS.Cela dit, Karim Tabou souligne que les anciens du FFS, militants de la première heure qui ont fait la révolution, «ont subi pour la plupart une injustice de la part de l’administration». Après l’ouverture démocratique, le FFS a présenté tout un dossier au gouvernement Hamrouche pour la reconnaissance de ses militants, soutient notre interlocuteur, seulement, «il est tombé dans le fond du tiroir juste après l’arrêt du processus électoral en 1992". D’après lui, les gens ont à chaque fois prédit une crise en 90, une dissidence en 95 ou une fin tragique pour le parti en 99, «mais cela n’a pas ébranlé d’un iota la ligne politique, la cohérence et la justesse du FFS». La dernière a été la radiation des cinq membres du conseil national, «impliqués, souligne-t-il, dans un mouvement de déstabilisation interne qui a fait intervenir le président du parti Aït Ahmed». «Le feu n’a pas été éteint qu’un autre de même ampleur, de surcroît médiatisé, est fomenté, ajoute-t-il, cette fois-ci de l’extérieur, mené par les fondateurs du FFS de 1963 qui demandent le départ immédiat de la direction actuelle du parti», organisant des meetings de protestation à Tizi-Ouzou et au niveau du siège central du parti à Alger, «mais en vain» puisque Aït Ahmed a reconduit l’actuel premier secrétaire, Laskri, à la tête de l’exécutif. Pour le porte-parole du FFS, «ce feuilleton trop médiatisé, orchestré par deux quotidiens (sans les citer), ressemble à celui des Aârchs». Un large débat devait ensuite s’instaurer, dira-t-il, à la base, pour décortiquer les lacunes et les insuffisances du parti. Cela a permis aux fédérations d’entamer «un véritable toilettage au niveau des structures locales, en levant notamment la couverture politique à certains élus». En attendant, le FFS, soutient Tabou, pense déjà à 2007 et aux échéances organiques du parti, à savoir le congrès et la conférence nationale des élus ainsi qu’aux législatives et aux locales. Au sujet de ces dernières échéances, Tabou dira qu’il s’en tiendra à l’évolution politique du pays. Interrogé sur les raisons qui ont poussé le parti à bouder les sénatoriales, Tabou rétorquera que l’expérience du FFS au sein de la chambre haute du parlement a montré que «c’est une institution qui est loin de prendre en charge les problèmes des Algériens» et que «son champ d’opérabilité se limite à celui du système».
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