Algérie - Fezzan


Fezzan

Le Fezzan, région fort peu connue du public, dont le nom à été popularisé par la brillante conquête-de la Celonne LEGLERC,est la partie occidentale du Sahara Lybique dont la nature désertique est plus sévère encore que le Sahara Français. Il comprend des plateaux calcaires de la Hammada El Homra, les Ergs d'Oubari et de Mourzouk, des plateaux rocheux comme, la Hammada de Mourzouk qui sépare les deux ergs et des plaines sablonneuses e caillouteuses très uniformes: serir El Gattousa à l'Est et serir Tibesti au Sud.
Les eaux qui affleurent ont donné naissance a de longues chaînes d'Oasis,
la vallée du Ghâti au nord, avec Brak comme chef-lièu administratif et Berguin comme centre économique.
L'Oued El Adjal, avec Oubari, est prolongé par les oasis du Bouanis (Région de Sebha).
La vallée de la Hofra, continuée par celle de la Cherguia avec pour chef-lieu Mourzouk qui dt longtemps la capitale politique et économigüee de tout lé Fezzan.
L'Ouadi Etba à l'Ouest de"Mourzouk.
La Hekma, ou groupe des oasis de Gatroun, les plus méridionales, les plus pauvres,
Cette immense dépression que forme le FEZZAN proprement dit, n'est qu'une partie des anciens territoires du Sud Tripolitainn italien. Ceux=ci comprenaient en outre une zone jalonnée par l'Oasis de Ghadame, qui marque la corne Nord-Ouest, de ces territoires et l'oasis de Ghat qui forme là corne Sud-Ouest
C'est pour entreprendre la-conquete définitive de-cet inunense territoire transformé en véritable place ;forte par les Italiens, qu'en décembre 1942 le général-LECLERC donnaa de Zouar'(Tihesti)-l'ordre de dé-part aux troupes du Tchad.
Ce raid prestigieux permit aux unités de la France combattante, aidêes.par,les Compagnies méharistes du Sud algerien, de conquérir en moins de trois semaines la totalité .du FEZZAN. : "Première victoire française obtenue sous un commandement exclusivement français, à partir d'un territoire français et avec des troupes fran aises."
Apres la conquête,' Iadministration fut .confiée -à, l'Algérie par décret en date du 1er Septembre 1943 du Comité Français de la Libération Nationale,
Un officier supérieur du Service desAffaires lndigenes d'Algéri,e fut nommé Gouverneur milita re du Territoire du FEZZAN-GHADAMES, avec résidence à Sebha, capitale administrative.( Par décision du Conseil des ministres en date du 1er Octobre 1947, la région de Ghadamès, a été rattachée admiraitrativernent à la Tiunisie.Cette mesure a pris effet à compter du 1er Janvier 1948)
 
POPULATION
La population est de 4.000 habitants environ. " Le FEZZAN est une région plus humaine que physique Principal carrefour de peuples et de races du Sahara c'est une zone de contact entr e trois grands groupes nomades ",. (Géographie humaine ESPOIS - P. LECHEVALLIER,i PARIS,-1942)
Les nomades ou semi-nomades, 10.000 environ; viennent
du Nord. et du Nord-Est - Tribus en majorité â'oriKlne berbère nais toutes arabisées (Megharas, Hotman, Zentanes, Oued-Bou-Sif. Mechachia, etc...
de l'Ouest - LesTouàreg Ajjers. (Hoghas, Imanghassaten, Oraren, étc~.
du Sud - Les Toubous caravaniers réputés, -. de race noire de dialecte soudanais, complètement islamisés.
35.000 habitants environ sont sédentaires. Ce, sont : les Feazanais proprement, dits. Ils vivent dans les: vallées et cultivent les Oasis. Population d'origine- très variée et fort€ment teintée de noir, elle présente tourte la gamme du métisse.
RESSOURCES ET COURANTS COMMERCIAUX
Le FEZZAN est un "pays essentiellement agricole,-ou_- L'irrigation des terres absorbe la plus grande-,, partie de l'activité, des, sédentaires.
Si la nappe souterraine, est aboüdante et peu profonde (la profondeur, de la nappe phréatique varie entre 2 et_ 20 mètres) 'par- contre.-les moyens de -puisage (puits à balancier ou à dellou, outre de peau de-:' chèvres-tirée par un àne et un homme)-sont d un,faible -débit et nécessitent' d'une, façon permanente_ une main-d'euvre importante., Les tireurs' d'eau appelés "Djebbads " qui fournissent un travail pénible pour' une maigre rémunération ( le quart de aa récolté des céréales) sont, d'anciens esolaves, et si l'abolition de la 'traite des noirs a eu.-Un e grosse répercussion économique, dans le pays, elle a- surtout été ressentiepar les propriétaires terriens qui ont vu se tarir lâ. source` de recrutement pour la main-d'eeuvre` agricole
Les principales cultures sont : 'le palmier, les ceréales d'hiver : blé 'et orge,- t celles d'été : mil, sorgho.
En outre les légumes communs sont cultivés dans tous les jardins.
Formé d'immenses zones désertiques, le pays n'est: pas favorable.-à l'élevage qui revêt' uniquement lecaractère familial. Avec des dattes et un peu 'de luzerne chaque famille élève une,_ deux 'ou troi -têtes, ovins et caprins)
Les nomades, par contre, entretiennent un, cheptel camelin relativement t important tant, 4915 chameaux. recencés) tant pour, assurer l'e transport des marchandises que, pour utiliser leur vocation héréditaire'. -
Car lé FEZZAN est un pays de transit et le trajet suivi du Tchad au Fezzan par' les camions de la: colonne LECLERC ne s'explique que par des raissons militaires. L'aménagement de. pistes automobi-li ,ahles est une oeuvre de longue haleine.
ASitué sur le plus -cours chemin du Soudan à la Méditerranée il fu de tout temps sillonné paf denombreuses caravanes.
AMourzoulr, Ghat et Ghadamès, qui étaient des vijles-marchés habitées de riches commerçants,, rappellent encore l'ancienne activité du commerce transaharien.
AToute cette aisance n'est plus qu'à l état de souvenir, " Pays de gens pauvres, le FEZZAN est un pays ruiné, un pays de ruines"
ACette décadence est due principalemen au' fait que les cultivateurs des Oasis- ont toujours été pillés et exploités sans aucun ménagement par les trois grands groupes nomades qui pour ta plupart n ont pas d'intérêt dans le' FEZZAN~;
ALes sédentaires ne sont pas prêts d'oublier les razzias dont ils furent victimes au cours des années comprises entre 1915 et 1930, et la famine qui a sévi en 1917, décimant des familles entières reste présente, à leur mémoire comme un affreux cauchemar.
ACertes, l'occupation italienne a mis fins aux exactions des nomades en- rétablissant la sécurité,' mais elle n'a pu, en dix ân, relever les ruines. -.
AEn effet, si en peu d'années les Italiens ont; fait un très gross effort il ne fut- consenti qu'en 'faveur de leur installation qu' ls voulaient puissante et confortable.
AD'aùtre part, l'économie du FEZZAN; fut conmplètement transformée .et-_condàmnéé à une lente asphyxie: Le traditionnel parcours des caravanes, qui- d'Afrique,; Occidentale Française et d Afrique Eqtia tonale Française, se dirigeaient vers 'Algérie et la Tunisie, ont eté remplacé par un réseau de pistes qui, partant de Tripoli aboutissent en en "cul de sac " aux frontières` de notre Empire.
ALa situation économique s'était encore,aggravée.à la suite de l'entrée_en guerre de l'Italie et, dès le début de d'occupation' française en 1943, l'Administration a dû pourvoir au ravitaillem ent d'une' population sous-alimentée et presque nue.. Elle a également :entrepris .de lutter, contre. la misere et le paupérisme qui affectaient principalement les classess inférieures : les"Djebbads." Cette lutte fut menée, malgré les grandes difficultés du moment, difficuliés inherentes à l'état de guerre, L'Algérie par l'intermédiaire des Officiers des Affgires. Indi.genes, relevant, de la Directiono, des Territoires -du Sud, s'attacha particulièrement â résoudre les 'problémes susceptibles, d'améliorer les conditions d'existence des populations.
 
AMELIORATION DES CONDITIONS D' EXISTËNCE DES POPULATIONS
Pays essentiellement agricole,"la fécondité"dù FÉZZAN est incontestable "a note le célèbre expio ratent Duveyrier en 1861..
Si l'eau souterraine est 'abondante au FEZZAN, le ;développement de l agriculture pose ayant tout le -problème de la main-d'oëu'vre.
Nous, avons signalé plus haut que l'abolition de l'esclavage avait ,privé le pays d'une abondante main d'éeuvre agricole. Cette mesure, n'eut pas, de conséquence imumédiate car l'affranchissement des -anciens esclaves a été- plus théorique :que réel- En effet; ils n'en ont pas. moins continué- à servir . ceux qu'ils persistent encore a considérer comme leurs maîtres. Des contrats de travail ont été établis en spécifiant .qu'ils pouvaient être rompus à une époque deternsinee en principe, avant les ensemencements; par l'un ou par l'autre-des contractants,
En exécution de ces actes, l'ouvrier agricole perçoit un quart de là récolte de céréales, c'est-à-dire même pas. de quoi faire subsister une famille pendant- un an. Aussi.-les . DJebbàds doivent, chaque. chaque, année, enm:prunter.à leur maitre la .nourriture indispensable pour atteindre la récolte, époque. laquelle ils se'libè-rent pour emprunter, de nouveau' quelques mois après. Cette dette qu'ils' n'arrivent-jamais à éteindre et que le proprtetarre lui-mente est heureux d'entretenir, lie les Djebbads aux maîtres et les empeche de rompre leurs contrats.'
Cette méthode d'asservissement, outre qu'elle choque,' nos principes, ne laisse .d'autre espoir -que de -retenir la main-d'oeuvre en fonctions. Par, contre, elle éloigne de la; terre les nouvelles genérations qui. subissent . dans ce pays, comme partiut ailleurs au Sahara l'attrait , des grandes villes du Tell où .'elles sont assurées de' trouver uùn travail moins pénible et`bbeaucoup 'plus 'rémunérateur.
Il fallaitt donc agir vite-'pour, freiner cet exode. qui prenait des proportions inquiétantes: du fait du développement des moyens de transports'automobiles,`
Déux solutions furent retenues
1°/ Améliorer des conditions de vie des Djebbads par rémunération plus importante de leur travail sans s'aliéner la classe des propriétaires. Il s'agissait, en l'occurrence,, de réviser les. contrats entre propriétaires et Djebbads,,tout en respectant' le principe des droits ancestraux et coutumiers des premiersers.
2°/Mettre au point un programme de- travaux hydrauliques et de modernisation des moyens de pompage afin de corriger es effets de l'abolitions de l'esclavage
La réalisation de ce dernier point était remise à l'après guerre puisqu'il n'était pa possible de se procurer les matériaux nécessaires:
 
MESURES PRISES EN FAVEUR DES DJEBBADS
La premtere mesure prise en 1944 fut l'exonération des impôts en faveur des Djebbads.
Si cette première décision du Gouverneur militaire du Territoire ne fut pas très spectaqulaire elle eut cependant un heureux résultat.
Nos 'prêdécesseurs en dehoors des impots sur les céréales ,opéranent des réquisitions massives en faveur des nombreuses troupes qui etaient installées dans le pays (En 1942, la dime et les réquisitions ont fourni aux troupes italiennes 1.500 quintaux de blé sur une production totale de 5.805 quintaux).De ce fait, le-quart. de la'recolte qui revenait aux Djebbads se trouvait etre réduit dans des proportions serieuses.
Non seulement, dès 1943, les réquisitions cessèrent, mais en. 1944, les, Djebbads disposaient de la totalité de-leur- part., Les impôts sur les cér4àks rl'étaient payés que, par les propriétaires et ne portaient que sur' les 3/4-de ra récolte. (Il convient de signaler qu'en raison des dégâts 'occasiones par la guerre, l'ensem'ble de la- >population fut dispensé die' tout impôt pour l'année 1943).
A cette mesure vinrent s'ajouter, au cours des années 1944 et 1945, des distributions, gratuites de vivres et de -tissus; ài si que des prêts, de semence, d,'argent , de grains, et de dattes aux petits propriétaires nécessiteux' et aux Djebbads.dont . l'imprévoyance est légendaire.: ,
En 1946, une décision-du Gouverneur militaire. du FEZZAN'a fixé au tiers, au lieu du quart, la part de. la récolte qui, dexait .revenir aux ouvriers agrieoles.en reiuutcrati©n de leur travail.
Cette mesure; quoique très équitable, eut des conséquences inattendues. " Les propriétaires se plaignent que leur employés ne travaillent ptus et n"obéissent plus.",
Dans ces °regiohs, toute modification apportée aux traditions séculaires et aux coutumes locales risquent d'avoir dee incidences politiques,même lorqu'elle parait n'intéresser que l'économie du -pays.
Une sage politique de l'eau. et les progrès réalisés. dans les procédés archaiques d'irrigation suppléèrent la -main-d œuvre -défaillante et calmèrent l'irritation des propriétaires,
La réforme sociale fut finalemen acceptée Elle, est actuellement appliquée sur l'ensemble du Territoire. 

TRAVAUX HYDRAULIQUES
Aucours `des années 944 et 1945; en raison `dit .manque- de matériel, l'es autorités' françaises firent creuser quelques puits- dans les régions de pâturages' situées' sur. la HAMMADA EL HOMBRA
Vers la fin de -l'an 1946 avec la =fin des hostilités, un matériel de forage put être amené, et le programme établi entra dans la voie des réalisations:`
352 sources et 262o puits ont été denombre s au FEZZAN. $i les sources permettent une irrigation rationnelle. sur de grandes superficies, _par contre->,les puits,. dont' l'eau; est. extraite- par des " dellous,", exigent une main- d'œuvre importante et ne permettent, la culture que sur de faibles étendues.
Le'but'était donc de forer des puits dans a nappe 'ârtesienne que nos géologues avalent ' sïtulêe' a une faible profondeur (6o mètres environ)..:
Après quelques essais infructueux, les efforts de l'Administration- furent couronnés des succès. En certains points, l'eau jaillit : si fort que des- lacs se sont formés.'
Dix-huit forages artésiens. ont été exécutés jusqu'à ce jour, revalorisant plus de 15o ha de terre ; sept autres puits sont 'en cours -d'exécution;
Alors qu'en dix ans ~1'Italie n'avait foré qu'un puits artésien à Ghadamès, la France, en un an, en compte dix-huit.
Cette réussite eut- un retentissement qui déborda nettement le .cadre dù Territoire.
C'est ainsi qu'à Douissa, oasis du Châti presque entièrement abandonnée par ses-habitants par suite du manque d'eau, un puits a été récemment foré, il débite 9oo litres d'eau-minute: Dès que là nouvelle fut connue, les anciens cultivateurs,, réfugies à TRIPOLI où ils s'étaient rendus pour 'travailler, regagnerent leur village en toute hâte.
Énfin,, si' l'on- en juge par les nombreuses demandés de forage présentées par les habitants, on peut etre assure que notre politique de l'eau obtient le. plus vif succès. -
Le programme de l'avenir prévoit d'autres forages qui -seront executés avec un materiel qui se trouve d'ores et, déjà sur place.
Les terres ainsi rendues à l'agriculture sont à q elgttes exceptions près, des biens dits' Maouta" c'est-à-dire vacants et sans- maître.
Elles furent donc réparties principalement entre les Djebbads qui, d'ouvriers, sont devenus proprietaisess. Mais pour que ces anciens esclaves soient coepletern'ent dégagés' de toute. servitude vis-à-vis de leurs. -ex-maîtres, le- Gouvernément- trançais acquitte les-dettes qu'ils avaient contractées au fur- et-à -mesure`de,leur installation sur leurs notiv-elles-terres. ces anciens Djebbads pourront vivre libres, grâce à la France qui a su se pencher sur leur misère.
Parallèlement aux réalisations hydrapliques la modernisation des moyens d'irrigation a été entreprise.
Afin de compenser le deficit de la main d'oeuvre, des moto-pompes ont été installées chez les proprietâires les plus affectes par le manque-d'ouvriers.
Actuellement, 18 moto-pompes sont en. service, 20 sont commandées et attendues dans un proche avenir. Le-s demandes sont nombreuses, maiss l'installation de norias est, freinée par les' longs délais de la livraison.
C'est évidemment là un bouleversement total de la structure -sociale et des Méthodes, primitives ,. de travail -que la France s'enorgueillit d avoir accompli. Par son hberalisme, par ses' efforts .persévérants, elle aura prouvé t'intéret qu'elle porte: -à toutes les populations malheureuses, en meme temps qu'elle aura- donné un nouvel essor à ce -pays en développant son agriculture et ses possibilités économiques.
Les Djebbads, les petits et moyens.s propriétaires auront tous profité de ce .mieux-être que nous avons apporté. Les -commerçants -et les nomades pourront, dans un autre ordre d'idée, se; féliciter de notre presence.
 
LES TOUAREG
L'occupation, du FEZZAN avait amené les Turcs d'abord, les italiens ensuite a occuper GHAT; centre commercial. autrefois très jalousé et capitale du Tassali:-des -Ajjers.
La frontière qui découlait de cette occupation avait donc scindé en deux blocs le groupement des Touareg _Ajjers qui avaient coutu me de s.'approvisionner en blé ,et dattes au FEZZAN et qui, en outre,, possédaient-des- terrains de parcours:
C'est ainsi qu'Ifoghas et 1manghassaten transhument dans la région d Ghadamès, Oraren, et Kel Tin -Alkoum, dans la région de l'Ouadi el Adjel et de l'Ouadi Etba jïsqu'a Mourzouk.
Le simple trait rouge porté sur ta carte à travers le massif du Tassili ët jalousement gardé par les méharistes italiens créa une situation qui fut la cause de nombreuses et sérieuses difficultés.
Les dissensions entre,tribus Ajjers et Hoggar atteignirent le stade dés luttes intestines et` fratricides. Leur rivalité était d'autant plus grande. que- les Touareg Hoggar avaient- été frustrés de leurs droits sur l'Oasis. d'EI Barkat.
Notre installation dans le FEZZAN et dans les régions de Ghat et Ghadames permit d'étendre notre souveraineté sur la totalité des tribus touarègues qui forment la Confédération des Touareg du Nord.
Il nous était donc possible de réparer les injustices dont les touareg Hoggar avaient été les vie times et de sceller le rassemblement de tous les Touareg sous les plis du drapeau français par une réconciliation définitive des différents groupements touaregs qui devait marquer 1' avènement d'une ère de paix, de' sécurité et de prospérité.
Cet événement a été célébré au. cours d'une manifestation' solennelle qui a apporte la eonsécration officielle de ce grogpenrent pacifique de divers éléments d.une race fière qui a donné, au cours des der.nières années; des .ténioigria;ges de son-loyalisme et d'attachement a ld. France. -
Cette manifestation, qui s'était déroulée à Ghat du10 au -28 novembre 1945,' a été désignée sous le nom targui dAssihar.
Présidée, par M. CHATAIGNEAU, gouverneur: général :de l'Algérie, entouré des hautes autorités civiles' et militaires d'Algérie, elle permit. le rassemblement de plusieurs' centaines 'de, chefs touareg appartenant aux tribus du Hoggar, du Tassili et du FEZZAN, qui, hier ennemis farouches, venaient de consacrer leur union.
Au ;cours de ces fêtes auxquelles participerent les Compagnies méharistes du Territoire des Oasis du Gouvernement militaire du FEZZAN-GHADAMES ainsi, qu'une. section de chasseurs à pied, qui provoqua l'étonnement et l'admiration de la population" . les droits ,ancestraux de l'Amenoukal Meslar et des nobles Kèl Rela du Hoggar furent 'reconnus sur les sources et les palmiers de l'Oasis d'Ei Barkat.
Ce rassemblement, le plus spectaculaire de notre histoire saharienne eut un retentissemnt considérable dans tout le Sahara et même au delà des frontières . Il a eu d'autre part les plus heureuses repercussions politiques.
L'Assihar 1945 a été une grandiose manifestation de souveraineté française et de confiance en l'avenir.
 
CONCLUSIONS
Ainsi la conquete du général LECLERC, dont I`itinéraire recoupe, au FEZZAN,.'les traces du grand explorateur français DUVEYRIER complète l'œuvre des FOUREAU, des LAMY, des -LARGEAU, des LAPERRtNE et achève l'unité du Sahara algérien. .
Au Sahara comme du reste presque partout, les problemes économiques et les,, problèmes- sociaux - sont inseparabless. 'Le FEZZAN n'échappe pas à cette règle..;,,mais, il a des possibilités, agricoles que ~la plupart des autres régions sahariennes ne -possèdent"'pas.- Les cultures peuvent- s'étendre -,il.fa;ut, pour cela avant tout, apporter au problème que pose le puisage de l'eau une solution pratique et rationnelle qu' doit permettre de sortir plus d'çau avec moins' de peine.
La Francé a déjà oeuvré, dans ce sens et ôbtedu des résultats satisfaisants
D'autre part, placé sur l'axe-le plus court qui relie, la Métropole à nos possessions d'Afrique, le FEZZAN ne peut' que bénéficier d'une' recrudescence 'et d'une amplification des relations imperiales françaises à travers le pays.
Il semble que,ce soit à l'Ouest que le centre de gravité du FEZZAN, qui a si fréquemment hésité a se situer, doive se fixer désormais " ,
M.J. DESPOIS 'pro£essèùr, à-la Faculté des Lettres d'Alger renforce cette opinion en concluant dans son livre déjà cité
"Le sort politique du FEZZAN sera réglé par, les traités de paix. En attendant, il est administré, par la France. Le corps des offiçiers dés Affaires indigènes, qui a fait ses preuves au Sahara depuis un demi-siècle, est mieux préparé que tout autre pour réaliser la renaissance du FEZZAN ".





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