Algérie

Feux de Forêts: Des drones de surveillance en renfort



Selon l'Inspecteur principal de la direction générale des Forêts (DGF), Abdelghani Benmessaoud, qui était l'invité de la Radio nationale Chaîne 3, l'Algérie souhaite acquérir des drones pour renforcer son dispositif de lutte contre les incendies. « Si nous parvenons à acquérir ces drones de surveillance, cela sera très intéressant. Car, quel que soit le nombre de postes de vigie, ils ne peuvent pas couvrir la totalité des formations forestières », a-t-il souligné. « Vous savez très bien que la majorité de ces formations forestières sont situées sur des reliefs très accidentés et montagneux. Selon l'intervenant, hier devait se tenir, au siège de la DGF, la réunion de la « Commission nationale de protection des forêts (CNPF) », co-présidée par les ministres de l'Agriculture et de l'Intérieur, pour « présenter le dispositif qui sera mis en place, durant la campagne de lutte contre les incendies de forêts ». Outre les deux départements ministériels cités, «13 autres départements ministériels et 11 institutions, dont la DGPC et l'ONM, sont aussi concernées par cette réunion », ajoute M. Benmessaoud. Pour l'invité, les drones vont permettre de surveiller les « zones non couvertes et non visibles » des massifs montagneux. « On pourra ainsi avoir l'alerte dès le départ de feu pour enclencher le dispositif de lutte contre l'incendie de forêt », a-t-il ajouté. Interrogé sur la « formation » des équipes de contrôle à ces « nouvelles technologies », l'intervenant rappelle que « pour l'instant ces drones n'ont pas été acquis » et donc que la « formation n'a pas encore eu lieu ».« Il est impossible de former des gens sans la disponibilité de cet outil de surveillance. D'ailleurs, j'ai lu récemment que le CRTI (Centre de Recherche en Technologies Industrielles, ndlr), qui est très avancé en matière de montage de ces drones, a lancé un avis de consultation pour l'acquisition de certains équipements électroniques pour la détection des feux de forêts qui vont servir à la plateforme du CRTI, à Bousmail (ouest d'Alger). Si nous arrivons à avoir cette plateforme et les informations celles-ci seront diffusées rapidement aux services de l'administration de la DGF et de la Protection civile, cela veut dire que les moyens seront déployés à temps », a expliqué l'intervenant.
Par ailleurs, M. Benmessaoud a ajouté que « si on ne connaît pas les causes des incendies de forêts, cela ne sert absolument à rien même si on doit multiplier par trois le dispositif actuel ». « L'origine humaine est prédominante dans l'origine des feux de forêts. Ce qui est intéressant dans le dispositif de lutte contre ce phénomène, c'est de jouer sur l'étincelle à l'origine de ces feux. Du moment que l'allumage est issu parfois d'activités agricoles et pastorales, sans compter les actes volontaires criminels. Les actes involontaires sont nombreux. De nombreux éleveurs allument le feu sur des parcours pastoraux pour faire régénérer les pâturages. Aussi beaucoup d'agriculteurs allument le feu sur des terrains agricoles pour nettoyer et parfois pour amender les sols, particulièrement sur les parcelles destinées à la céréaliculture ». D'où, selon lui, de faire attention à la période de « la campagne moissons-battages » qui est « justement très propice aux risques de départs des feux de forêts ».


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