Mercredi dernier, nous avons effectué une virée dans la commune montagneuse de Ammal et Tiza, au sud-est de la wilaya de Boumerdès, pour s’enquérir des conséquences des feux de forêt qui ont ravagé particulièrement des champs d’arbres fruitiers et des récoltes.
Il y a incontestablement des actes criminels prémédités qui ont été commis contre la richesse de la nature de la wilaya de Boumerdès et les ressources économiques de dizaines de familles, pas uniquement à Tiza mais dans toute la wilaya de Boumerdès.
Une source sûre nous a fait part de plusieurs incendies allumés non pas par des pyromanes souffrant de maux psychiques mais par des personnes saines et de façon préméditée.
Cette source nous a cité plusieurs cas survenus dans la commune d’Aït-Amrane. Selon elle, tout le monde connaît le nom de la personne qui a allumé, le 4 juillet, un feu au village de Aït-Bousmaïl (Tiza). 15 familles ont vu plus de 1.000 oliviers détruits.
A Aït-Khelifa, village de montagne de la commune limitrophe de Tiza, celle des Aït-Amrane, 700 à 800 arbres ont été réduits en troncs affreux. Fort heureusement, grâce à l’intervention de la Protection civile bien aidée par la population de ce village, le pire a été évité de justesse. Le responsable de cette catastrophe a été reconnu «une semaine avant cet incendie, le pyromane qui tentait de mettre le feu a été chassé par les villageois», affirme notre source qui, à l’occasion, ne cache pas ses soupçons en direction des producteurs de charbon pour les restaurants de grillades.
La même source s’étonne, par ailleurs, du fait que la forêt d’Azou Oukerkas, dans la montagne rocailleuse de Djerrah (Tiza) que le feu fût allumé, l’année passée, 15 fois. L’explication est simple. Comme la montagne est une gigantesque réserve de matière (roche) pour la production d’agrégats, des gens intéressés veulent la rendre désertique leur facilitant l’introduction de la demande d’une concession.
Rappelons que toute la région de Ammal est convoitée pour l’implantation de carrières. Jusqu’à présent, la population locale, ses jeunes notamment, a résisté. Mais pourrait-elle tenir encore sans l’aide des autorités, contre le blanchiment de milliards dans les carrières?
Abachi L.
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Posté Le : 14/08/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Abachi L.
Source : LeSoirdAlgerie.com du lundi 14 août 2017