Algérie

FEUILLE DE ROUTE DU GOUVERNEMENT



FEUILLE DE ROUTE DU GOUVERNEMENT
La tripartite aura donc lieu le 23 septembre à Ghardaïa. Un nouveau rendez-vous entre le gouvernement, le patronat et l'UGTA qui intervient dans une conjoncture marquée du sceau de l'incertitude. Ceci eu égard, comme le reconnaît sans peine le Premier ministre, aux persistants déséquilibres macroéconomiques dans le contexte du recul des recettes pétrolières.Un état des lieux qui, certes, inspire toutes les inquiétudes mais pas au point d'obliger Abdelmadjid Tebboune de se départir de son optimisme quant à des lendemains pas aussi pénibles que beaucoup le craignent. Feinte ou non, l'attitude du Premier ministre interpelle dans tous les cas. «L'Etat dispose de moyens matériels lui permettant de continuer à financer les projets de développement prioritaires notamment en matière de logement, de santé, d'enseignement, à payer les salaires et à importer à hauteur de 35 milliards de dollars par an», a rassuré Abdelmadjid Tebboune auquel ne fait (faussement ') pas peur l'équation qu'il doit participer dans une grande mesure à résoudre.Comment appréhender la réalité économique quand les grands agrégats brillent surtout par une instabilité dans la précarité qui induit justement ce déséquilibre macroéconomique qui nous vaut aujourd'hui, entre autres dures réalités, des restrictions budgétaires qui, par ricochet, se répercutent sur la paix sociale ' La grande question dont le début de réponse ne se trouve pas, en tous les cas, dans le recours à l'endettement extérieur, pour ne pas contraindre le pays à «hypothéquer sa souveraineté» pour reprendre un Premier ministre aussi friand que tous ses prédécesseurs et autres responsables de l'Etat de ces formules dont les économistes n'ont souvent cure.Donc, malgré ses difficultés financières, l'Algérie n'entend pas mettre en jeu sa souveraineté, il reste à savoir ce qu'il en sera de la «souveraineté» du Premier ministre Tebboune, et concomitamment de l'Etat, lorsque la rentrée pointera avec comme point d'orgue ce rendez-vous de la tripartite programmé pour le 23 septembre à Ghardaïa.Parce que, en plus des indicateurs économiques pas très brillants, les pouvoirs publics doivent composer avec la potentielle montée au créneau des syndicats rivaux de l'UGTA qui n'ont pas du tout apprécié d'avoir été mis sur le carreau, dimanche, lors de la réunion de préparation présidée par le Premier ministre. Et puis, il y a cette tournure prise par «l'explication» entamée avec le patron des patrons qui a pour le moins touché à la crédibilité du chef de l'exécutif.Un Premier ministre qui ne donne pas l'impression d'avoir les coudées franches, de quelle crédibilité pourrait-il se prévaloir lorsqu'il aura affaire à ceux qui font l'économie du pays et dont ils sont censés suivre les recommandations ' Bien sûr, des garanties ont été données pour privilégier ceux qui investissent «sérieusement» notamment dans l'agriculture en promettant que l'Etat est disposé à financer les investisseurs dont les projets seront jugés productifs à hauteur de 80%.Des mesures du genre à booster l'investissement «réel» comme celles qui ont été initiées pour apporter des ajustements à ce que Tebboune et son équipe ont hérité de Sellal et ses ministres, dont le nouveau cahier des charges régissant le secteur automobile pour en finir avec l'importation déguisée, telle que l'a appelée le successeur d'Abdeslam Bouchouareb à l'industrie et les mines pour parvenir à une véritable industrie de la sous-traitance et de l'équipement automobile.C'est dans cette perspective de passer à l'économie «réelle» que le Premier ministre s'attelle tout en sachant que le défi qui lui est proposé n'est pas mince tellement en dépendent beaucoup de donnes, et la politique n'est sans doute pas des moindres alors que se profilent déjà les grandes manœuvres pour 2019.


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