Algérie

Feu vert pour la loi de finances 2008


Le président de la République a signé, hier, au siège de la présidence et en présence de hauts responsables de l'Etat, la loi de finances 2008 qui prévoit des dépenses de 4.322,9 milliards de DA et un budget d'équipement supérieur à celui du fonctionnement pour la troisième année consécutive. Pour l'année 2008, la loi de finances, qui a été approuvée par les deux chambres du parlement, au courant du mois de novembre dernier, a été élaborée sur la base d'un PIB estimé à 6.863 milliards de DA, une croissance économique attendue de 5,8%, des recettes hors hydrocarbures en progression de 6,8% par rapport à 2007, une inflation annuelle de 3%, un taux de change gravitant autour de 72 DA pour un dollar, contre 1 pour 74 en 2007, et enfin à l'inchangeable prix de référence du baril de pétrole toujours scotché à 19 dollars. Dans les détails, les prévisions pour 2008 s'annoncent positives au plan des recettes du fait qu'elles enregistrent une hausse de 5% par rapport à l'exercice précédent avec 1.924 milliards de DA et des dépenses, également en hausse de 9,5% relativement à 2007, et évaluées à près de 4.323 milliards de DA. Sur ce plan, les dépenses pour le fonctionnement sont toujours supérieures à celles allouées pour les équipements avec respectivement près de 2.305 milliards de DA contre 2.018. A la lecture du document, il est relevé, globalement, la tendance à l'augmentation du volume des investissements et la réduction de la pression fiscale. Ainsi, au plan des investissements, une importante enveloppe budgétaire a été dégagée pour la poursuite de la réalisation du programme complémentaire de soutien à la croissance (PCSC), qui en est à sa quatrième année. En revanche, en matière d'allègement de la fiscalité, plusieurs dispositions seront applicables en 2008 telles les bonifications, entre autres, des taux d'intérêt des prêts accordés par les banques aux fonctionnaires pour l'acquisition d'un logement, la non-cession des logements sociaux cédés à leurs bénéficiaires pendant une période qui ne saurait être inférieure à 10 ans, sauf dans le cas du décès du propriétaire, l'exemption de la TVA pour les laits infantiles tant importés que fabriqués localement, la révision de l'IRG et le relèvement du seuil non imposable de 60.000 DA à 120.000 DA/an. Aussi, il ressort selon même les concepteurs de cette loi, qui se sont appuyés sur les mêmes éléments, au vu de la stabilité macroéconomique et financière observée depuis plusieurs années, que le budget de l'Etat, pour la nouvelle année, sera encore une fois «fortement sollicité» au double plan des dépenses de fonctionnement et des investissements publics induisant des «équilibres budgétaires tendus». De ce fait, le recours aux disponibilités du Fonds de Régulation des Recettes (FRR) pour le financement du déficit global du Trésor devient incontournable.
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