Feu de paille '

Le temps des vaches maigres est-il révolu ' L'équipe nationale n'a fait qu'une bouchée du Niger laissant présager des lendemains radieux et un avenir florissant.
L'optimisme est de mise d'autant que cette équipe enchaîne les victoires et se montre plus tranchante que dans le passé. Même si cette victoire contre une faible équipe du Niger ouvre les appétits, le football n'est pas une science exacte où l'on ne peut se tromper. Le football n'est pas un monde des x et des y mais un sport dans lequel on peut facilement se tromper et difficilement avoir raison. Par exemple, Abdelhak Benchikha s'est trompé dans ses prévisions et dans ces calculs en sous-estimant le Maroc dans une rencontre que les Algériens ne sont pas prêts d'oublier. Finalement, il a appris à ses dépens qu'un match de football ne se gagne que sur le terrain. Au retour du Mondial, auréolée d'une participation historique, l'équipe nationale a faussé tous les calculs en se faisant accrocher à domicile par la modeste Tanzanie. Le trop d'optimisme et le trop de calcul ne valent rien si le jour du match, l'équipe ne se montre pas dans son jour même si elle a en face des équipes de seconde zone. Car la victoire contre le Niger risque de n'être qu'un feu de paille si les Verts ne battent pas le Rwanda pour le compte des éliminatoires du Mondial brésilien. Celle acquise contre le Niger n'est pas une fin en soi ni une référence pour la suite des évènements. Bien que l'équipe nationale ait changé de visage sous la houlette de Halilhodzic et que celle-ci ait retrouvé le chemin des filets après des années de disette, le plus dur reste à venir dans des éliminatoires qui s'annoncent extrêmement difficiles. C'est vrai aussi que l'arrivée de certains nouveaux joueurs a donné entière satisfaction mais ce n'est pour autant une raison de dormir sur ses lauriers et attendre la providence car en Afrique, il faut très bien s'armer avant de s'aventurer dans de périlleux safaris.