Fêtes et un album live : Rachid Kocyla dans les tons

Le chanteur Rachid Kocyla n'a pas besoin d'attendre l'été et ses occasions festives pour animer les cérémonies propices à cette saison. Lui travaille toute l'année : «el hamdou lillah» remercie-t-il. Il va jusqu’à préciser qu’il n’est pas ce genre de chanteur à s’épuiser inutilement sur deux fêtes dans la journée. Un gâchis d’énergie inutile. Je préfère animer soit le soir, soit la journée, jamais les deux à la fois. Il n’y a pas que l’argent dans la vie» estime-t-il. En ce moment entre deux animations, il compile un live extirpé de son concert public à la dernière journée internationale de la femme. Puisque sollicité par la commune de Boghni dans Tizi Ouzou pour faire la fête en ce 8 mars, mémorable d’ailleurs avec cet affichage complet de la salle des fêtes de la ville qui comprend mille places. Devant un parterre exclusivement féminin, Kocyla a décroché la palme avec une animation non stop tout un après-midi. Un judicieux cocktail de ses reprises et de ses chansons dans le genre kabyle, algérois et français. Une belle gerbe de titres d’entre lesquels l’artiste a puisé une vingtaine pour en faire un album live qui a bénéficié d’une belle sonorisation et dont je veux faire profiter le large public.Ce produit doit sortir sur le marché incessamment et promet d’être d’ores et déjà un des tubes de l’été, sinon le tube, pour le rythme de la musique que Kocyla sait si bien arranger, en donnant un autre ton à des succès connus de différentes chanteurs algériens qu’ils interprètent en kabyle ou en arabe. Une sorte d’hommages à des artistes disparus comme El Hasnaoui, que Rachid sait si bien reproduire. Des chansons de plus, toujours d’actualité. Et qui sont sciemment de ton estival, fait de cadences légères et parfumées.Ce CD comme tous ceux majoritairement de Rachid Kocyla, sont produits par «Dounia Editions». Une maison en passe de devenir incontournable au regard de la qualité et du sérieux du travail accomplis avec de grands noms de la chanson algérienne, notamment qui y enregistrent et y produisent. leurs albums. Des têtes d’affiches qui font de ce fait la réputation de «Dounia». Kocyla est un bon client qui a toute la latitude de veiller sur son travail au moment de sa confection. Il s’y est essayé et compte y rester. C’est ce qu’il fait ces jours-ci avec son live qui promet d’être chaud en attendant un autre produit qu’il projette de dédier à de grands noms de la variété nationale. De sa voix, qu’il module à tous les genres, il nous en donne un aperçu dans l’émission «Ahellil» avec Hichem Mesbah avec lequel il vient d’enregistrer un numéro de cette émission. Kocyla fait même un duo sur le plateau avec un artiste guinéen qui est de la partie qui répond au nom de Mesali Kouyati et qui a été n° 1 en Irlande, informe Kocyla. En plus d’un autre duo avec l’artiste kabyle Chérif Hamani. Deux très belles voix qui ont su se retrouver par leur force. Et un autre encore, celui-là virtuel avec le regretté Youcef Abjaoui. C’est que Rachid a plus d’une corde à sa voix. Puisque en 2004 il lui est resté en travers de la gorge cette belle occasion qui lui a été offerte de participer à un festival mondialement connu celui de jazz, celui là dédié en 2004 à l’Afrique. Et dans lequel Kocyla s’est vu sélectionner pour y participer, après avoir été remarqué lors de sa prestation à une rencontre de l’OPEC, qui avait son côté animation. «Et comme l’Algérie y prenait part, j’ai fait partie du voyage, c’était à Viennes. C’est là que je me suis produit et de là, est partie cette proposition. D’ailleurs, à cette occasion, j’ai été approché et Félicité par Calderon, le secrétaire général de l’OPEP. J’y ai chanté avec les Manu Dibango, Salif Keita, Youssou N’dour, Touré Kunda…. Mais je n’ai pu m’y rendre alors que j’ai répété pendant deux bons mois sans répit… C’est pour moi un ratage dans ma carrière…cela aurait été pour moi le début d’un long et beau périple artistique. Après cela, je ne peux qu’animer des fêtes en l’absence de surcroît de scènes publiques que les organismes culturels dignes de ce noms puissent organismes au profit des artistes et lorsque vous avez goûté au travail de scène à l’étranger vous ne pouvez retomber plus bas». Mais Kocyla n’en démord pas et fait à sa manière pour demeurer l’artiste adulé des fêtes. Et sollicité comme il est, on ne peut mieux !