Fêtes de l'Aïd El Kébir : Les boucheries prises d'assaut Oran : les autres articles

En ce deuxième jour de l'Aïd, les bouchers n'ont pas chômé. En effet, au marché des Aurès (ex-La Bastille), une foule compacte avait pris d'assaut leurs établissements.
Ces derniers, habituellement, ne connaissaient pas une telle ambiance. Ces clients d'un nouveau genre n'étaient pas venus pour s'approvisionner en viandes mais, paradoxalement, et circonstance oblige, pour dépecer leurs moutons. Ces bêtes, transportées par voiture ou pour certains moins nantis sur le dos, étaient ainsi déchargés sur les lieux. Une file humaine se constitue, se prolongeant même à l'extérieur de la boucherie. Tous, femmes et hommes, attendent impatiemment de voir la «sacrifiée» dépecée de main de maître par ces artisans bouchers. Un savoir-faire monnayé à 500 DA la pièce. Ce qui constitue une véritable aubaine en ces jours où le commerce de la viande ne fait pas recette. Ce spectacle n'est pas du goût de certains qui considèrent que tout le plaisir réside dans le dépeçage par soi-même.
«J'ai toujours découpé mon mouton moi-même ou aidé par mon épouse, sous le regard amusé et intéressé de mes enfants», a déclaré ce sexagénaire. «Je préfère débourser 500 DA et découper mon mouton rapidement et, selon mon choix, plutôt que de me hasarder à le charcuter et risquer de me blesser», rétorquera ce père de famille venu accompagné de sa progéniture.