Il est primordial que cette race soit préservée de toute altération génétique et qu’elle bénéficie d’une alimentation idoine et d’une couverture sanitaire sans faille.
Des dizaines d’éleveurs d’ovins de la wilaya de Biskra ont participé à la Fête du bélier, qui s’est tenue les 5, 6 et 7 Avril à Ouled Djellel.
Le nom de cette commune, située à 100 km au sud ouest de Biskra, est aussi celui d’une race ovine très appréciée par les connaisseurs.
En effet, le mouton Ouled Djellel, auquel est dédiée cette manifestation annuelle, est de la famille de la race blanche dite arabe ou seigneur. Outre sa chair tendre et riche en protéines, cet animal docile offre une toison fine et jarreuse dont on tire une excellente laine. Sa peau recherchée par les tanneurs est utilisée en maroquinerie et par les fabricants de chaussures. Le lait de brebis est, quant à lui, un excellent aliment pour les enfants et les personnes âgées.
Les éleveurs de Biskra préfèrent le réserver pour les agneaux, lesquels passent de 3,5 kg, poids à la naissance, à 30 kg en 5 mois. Longiligne avec un squelette robuste et un large poitrail, haut sur pattes avec une taille pouvant atteindre 90 cm au garrot pour le mâle, marcheur infatigable au port altier et au chanfrein proéminent, le mouton 0uled Djellel est parfaitement adapté aux zones steppiques. Il représenterait presque 60% du cheptel ovin national.
A Biskra, l’on dénombre plus de 800.000 têtes durant les périodes précédant le rite sacrificiel de l’Aïd El Adha.
«Cette manifestation vise à promouvoir la race Ouled Djellel qui a une réputation mondiale, à sensibiliser les éleveurs sur la nécessité d’en préserver et d’en améliorer les caractéristiques génétiques et productives par le recours aux moyens modernes», a indiqué Mohamed Bouhadjer, président national de la chambre agricole, lequel était accompagné d’une délégation de cadres du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR).
Les hôtes d’Ouled Djellel ont pu évaluer le degré de compétence des éleveurs de Biskra et aussi écouter leurs avis sur l’approvisionnement en aliments du bétail, des capsules de vaccin contre les zoonoses faisant défaut, selon eux, et enfin leurs difficultés à accéder aux crédits bancaires.
«Il est primordial que cette race d’ovin soit préservée de toute altération génétique inopportune et qu’elle bénéficie d’une alimentation idoine et d’une couverture sanitaire sans faille», a rappelé Messaoud Guemari, président de la chambre agricole de Biskra.
Saviez-vous que l’Australie est devenue le premier producteur et exportateur de viande ovine grâce à un mouton algérien, croisé avec une autre race d’ovin, qui y a été exporté au début du XXe siècle?
Hafedh Moussaoui
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Posté Le : 10/04/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Hafedh Moussaoui
Source : El Watan.com du lundi 9 avril 2012