Algérie

FestivAlgérie : Une soirée dédiée au samâa


Un récital dédié au malouf et au samâa soufi, immersion dans les patrimoines musicaux algériens, turcs et marocains, a été animée dimanche soir à Alger par les ensembles Ichbilia (Algérie), Mehmet Kemiksiz (Turquie) et Djalel Echarkaoui (Maroc).Ces trois orchestres se sont produits sur la scène de l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaih dans le cadre du 12e Festival international de musique andalouse et de musiques anciennes FestivAlgérie, inauguré mercredi.
Représentant la tradition des musiques classiques religieuses turques, l'ensemble Mehmet Kemiksiz a proposé au public algérois des pièces du samâa soufi inspirées des pratiques musicales des ermitages et couvents soufis de la région liés à la pratique et aux célébrations musulmanes.
Sur scène, la voix de Mehmet Kemiksiz, accompagné de deux choristes, était portée par le son du ney, du qanoun et du tanneur (luth à manche long) soutenus par le bendir pour chanter des textes religieux et spirituels et des poèmes contemporains d'auteurs turcs et iraniens.
Djalal Echarkaoui, une autre voix reconnue de l'inchad et du samâa, s'est également produit lors de cette soirée dans un univers musical marqué, comme pour l'ensemble turc, par une présence sonore appuyée du qanoun, et un chant dédié aux louanges à Dieu et à son Prophète. La prestation de cet ensemble marocain oscillait entre des inspirations et sonorités de la musique classique arabe et du tarab et couleurs et instrumentations proches de la musique andalouse et de la «ala» marocaine.
Si la découverte était au rendez-vous pour certains, la programmation de cette soirée «s'éloigne», selon des spectateurs initiés, du thème général de ce festival. ?uvrant pour la promotion du malouf, l'association musicale «Ichbilia» de Souk Ahras avait proposé au public, venu nombreux à cette soirée, un programme tiré du répertoire de chansonnettes du zadjel et du mahdjouz interprété avec une orchestration traditionnelle comptant deux luths, un violon, un ney et des percussions. Cependant ce dernier orchestre n'a pas réussi à proposer une prestation complète et une scène remplie, se contentant d'une instrumentation faible, parfois difficilement audible, et de chant monotone.
Inauguré mercredi, le 12e FestivAlgérie se poursuit jusqu'au 25 décembre avec au programme de cette dernière soirée une prestation de l'ensemble «Mélodies du désert», l'Ensemble national andalou de l'Opéra d'Alger et un passage de la troupe pakistanaise «Aftab».
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