Algérie

Festival international de théâtre C'est parti !



Festival international de théâtre
                                    C'est parti !
De Béjaïa
Manifestation - Le coup d'envoi de la 3e édition du Festival international de théâtre a été donné, jeudi, au Théâtre régional de Béjaïa.
La cérémonie d'inauguration, parrainée par les comédiens Sonia et M'hamed Benguettaf, s'est caractérisée par une animation et des attractions colorées, à l'intérieur du théâtre et au cours de laquelle, des jongleurs et des clowns, ont rivalisé d'ardeurs pour imprimer, aux lieux, une tonalité festive et conviviale.
La soirée d'inauguration a été marquée, dans un premier temps, par un hommage rendu dans un montage vidéo accompagné d'une lecture de texte à tous ceux et toutes celles qui ont marqué l'art des planches. Il y a eu, dans un deuxième temps, un récital musical arabo-andalou donné par l'ensemble féminin de l'association Les amis de cheikh Sadek El-Bjaoui. La deuxième partie de la soirée a été marquée par la présentation de 'Akin I Lebhar', une production du Théâtre régional de Béjaïa. Ce drame musical a reçu, lors de la dernière édition du Festival national de théâtre professionnel, le prix spécial du jury. Cette pièce raconte les affres de l'émigration à travers l'histoire d'un homme qui quitte sa famille et sa terre natale, pour aller vivre en exil. Tout est raconté en musique et en chant. La pièce fait revivre les chants de l'exil, chants qui témoignent aussi bien de la souffrance que de la solitude de ceux qui ont vécu l'éloignement, la rupture, donc l'exil. Cette année, et exceptionnellement, le Festival international de théâtre se tient à Béjaïa alors que les deux premières éditions se sont déroulées à Alger, et ce en vue de donner à la ville un élan et une dynamique. «Nous ambitionnons à faire de cet événement d'envergure internationale un rendez-vous itinérant», dira Brahim Noual, commissaire du festival, et de poursuivre : «Notre souci est d'aller au-delà de la ville d'Alger à la rencontre du public algérien. Nous voulons aller vers d'autres villes en mesure d'accueillir le festival.» Notons que le festival a le désir d'associer les jeunes. «Il y a en effet, le souci d'apprendre ensemble, de partager tous les savoirs, et c'est important que le savoir soit incontournable dans ce genre d'espace», affirme-t-il, et d'ajouter : «Au-delà du plaisir de partager, il y a le plaisir d'apprendre ; nous voulons que la pédagogie et le savoir s'installent avec les compétences qu'il faut. On n'a pas de complexe, on veut apprendre avec l'autre.». Effectivement, les organisateurs initient en marge de chaque édition des ateliers de formation dans différents domaines du théâtre : critique, actorat , mise en scène' «Les ateliers de formation sont pour nous des facteurs essentiels nous permettant de nous positionner et de nous donner la possibilité d'apprendre un peu plus chaque fois.»
Outre les espaces de formation, les organisateurs intègrent dans leur démarche les arts de la parole : poésie, slam, contes' «Nous avons commencé cela avec le Panaf, puis l'expérience a porté ses fruits. Les stagiaires sont devenus des conteurs, et les conteurs d'aujourd'hui vont devenir de grands conteurs demain, et l'intérêt est que l'école avec qui nous avons ouvert un atelier, participe à cette appropriation ou réappropriation de ce patrimoine immatériel. Nous ne voulons en aucun cas prendre la place de l'école, mais être simplement des médiateurs culturels et créer une symbiose et une écoute entre les acteurs. Nous voulons nous enrichir de ce patrimoine immatériel», explique le commissaire du festival. Quant à la question de savoir quel est l'apport des arts de la parole au théâtre, Brahim Noual dira : «Cela consiste, bien entendu, dans le fait qu'il est un accompagnement, il est la base sur laquelle se crée l'art de la scène ; celui-ci est l'élément essentiel : parole, gestuelle, l'expression du corps, la scénographie' Tout ce qui est expression est plus facile à assimiler, à entreprendre.» Le festival a, pour la prochaine édition, ' la 4e ' un projet entrant dans le cadre de la célébration du cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. «Nous allons rendre un hommage à la troupe du F.L.N, et un autre, particulier celui-là, aux pays qui ont reçu cette troupe pendant la Guerre de Libération nationale.»


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)