Algérie

Festival international de la musique diwane Le patrimoine alg'rien dans son africanit'



Festival international de la musique diwane Le patrimoine alg'rien dans son africanit'
Sonorités - Le 6e Festival culturel international de la musique diwane a accueilli, hier, à Alger, pour son avant-dernier soir, la troupe Dendoune Sidi B'lel de Ghardaïa et le couple malien Amadou et Mariam.Le spectacle a ainsi offert au public des moments de plaisir et de liesse, dans une mise en valeur du patrimoine algérien dans son africanité. En bons gardiens des traditions ancestrales, les huit membres de la troupe de Ghardaïa sont entrés sur la scène de la salle Ibn Zeydoun à Riadh El-Feth, honorant leur région tambour battant dans une cadence soutenue par le claquement des karkabous.
Sur des mélodies denses et envoûtantes, des figures chorégraphiques bien réglées, illustrant les sonorités amples du goumbri, ont été brillamment exécutées, portées par la fraîcheur du chant dont la fin, loin d'être travaillée, échoue dans la spontanéité. F'touh, m'rahba, Laâfou, Wa laylah aylellah, Sellou aâla nabina, Baba Hammou, Bouderbala, Hamra ya Eddowaya, sont, entre autres, les chansons interprétées devant un public chaleureux et conquis.
«La soirée est superbe, nous sommes ravis de voir ce genre de musique, qui représente une partie de notre identité drainer autant de monde et s'enraciner davantage chez les jeunes surtout, c'est un magnifique retour aux origines !», dira un couple de spectateurs.
L'ensemble Dendoune Sidi B'lel a gratifié le public d'un florilège de chansons mystiques, composées dans des gammes pentatoniques sur des rythmes ternaires qui augmentaient de vitesse et d'intensité respectant les rites du sacré et du profane qui caractérisent le genre.
«C'est incroyable ce qu'on peut faire avec si peu de matériel, ce genre de musique me plaît car il tient sa force de son âme !», s'est exclamé un spectateur étranger, présent dans la salle, constatant les grand et petit tambours, le goumbri et les six karkabous.
Bachir Daoud Bouras, au dendoun ek'bir (grand tambour), parlant de l'Association Dendoune Sidi B'lel, dont il est également président, rappellera que sa formation est «une ancienne noblesse culturelle et folklorique de la ville de Ghardaïa qui a connu ses premiers moments d'existence à l'aube de l'indépendance».
Parmi ses activités, l'Association «organise, chaque année, la cérémonie de Sidi B'lel originelle des palais antiques, elle a déjà participé aux festivals d'Alger, de Aïn Témouchent, de Tiaret, de Djelfa, de Sétif, de Mostaganem et prépare actuellement son premier CD», a-t-il ajouté.
En outre, le couple de musiciens et chanteurs maliens Amadou et Mariam prolongeant l'élan déjà créé, ont quasiment enflammé la salle, dans un répertoire marqué judicieusement par un mélange des genres, permettant le voyage dans des rythmes africains, se mêlant avec d'autres anglo-saxons.
Batoma, Ouari, Tje Ni Mousso, Africa mon Afrique, Kouloubali Massassi, Je pense à toi, Ma cité, ma ville (au rythme binaire doublé), Willy Tassasso et Un dimanche à Bamako sont quelques-unes des chansons qui ont arraché les nombreux spectateurs de leurs sièges pour les inciter à se déhancher et faire la fête.
«Vous êtes tous magnifiques !», a lancé Mariam au public euphorique.
Annonçant chaque morceau dans une intonation enthousiasmante, Amadou, s'est quant à lui, donné du plaisir à faire le résumé de chacune des chansons qui évoquaient la vie quotidienne, les changements sociopolitiques au Mali, l'amour de l'Afrique et les ambitions individuelles.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)