Festival du théâtre professionnel de Sidi Bel-Abbès

La compétition est ouverteL’épreuve des compétitions dans un festival d’une aussi importance déclenche sans conteste une tension émotionnelle qui donne aux artistes ce que les gladiateurs de l’arène romaine offraient pour la joie des citoyens. Dans le contexte de la première édition du festival local du théâtre professionnel, l’œuvre qui ouvre la compétition a été adaptée par la troupe de koléa d’après le texte de Tchekhov «l’Ours» et intitulée «El Haila», thème récurent des conflits psychologiques au sein d’une famille sous le regard poétique de l’auteur. On peut dire que les comédiens, devant l’ampleur et la dimension d’un auteur aussi puissant que Tchekhov, ont tout de même donné le meilleur d’eux-mêmes, ne serait-ce que sur le plan de la mise en scène. Le tourbillon que crée la descente en enfer de l’épouse confrontée à la soif des hommes. N’aspirant qu’à la possession et à l’amour de l’agent, elle s’est blottie dans la folie pour se protéger. En tout cas, le spectacle mérite beaucoup d’attention. En soirée, le Théâtre régional d’Oran nous a introduit dans une éclipse remontant le périple de l’histoire du peuple algérien avec ses contradictions. Globalement, le spectacle pêche par le superficiel dans l’esprit et le corps. Il y a lieu de noter, en matinée du mercredi dernier, que le Dr Berched a conduit un atelier sur «l’Ecriture dramatique destinée aux jeunes auteurs «. Il nous a plongés dans son expérience d’écrivain à travers son tunnel poétique et artistique passant en revue les différentes étapes de la création théâtrale. Le Dr Berched défend l’idée que l’acte théâtral émerge du «bagage intérieur» que nous accumulerons dans notre vie de tous les jours et que l’émotion et le souffle transmettent notre œuvre à autrui. Entre la première journée et la matinée de la suivante, les dès sont jetés.