Festival du théâtre professionnel de Sidi Bel-Abbès

Ultime phase préparatoire Au Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès, une frénétique ambiance s’est emparée des artistes et des techniciens à l’approche de deux échéances très attendues en matière de spectacle, en l’occurrence la générale de la pièce théâtrale «Poudre d’intelligence» de Kateb Yacine et la première édition du festival culturel local. Sur ce rendez-vous beaucoup reste à dire tant cette rencontre est considérée sur les rives de la Cité verte comme étant la naissance d’une ère nouvelle pour le 4e art. Lors des préparatifs, de l’installation du décor et des accessoires, les comédiens étaient occupés à régler les filages et la gestuelle, sous la voix énergique du metteur en scène qui ajustait les tirades et autres répliques. Dans une situation où l’on aura saisi la complexité d’un métier qui repose essentiellement sur l’intensité émotionnelle et le jeu des êtres dramatiques. Dans le spectacle, émergent déjà les éléments des effets que sont la lumière et la composition musicale. Le tout, dans un mouvement de fluidité, glisse lestement vers le jour «J», le 10 avril. Dans ces instantanés, Assous Hacène, le metteur en scène, confiera à la voix de l’Oranie: «Oui, c’est une sorte de partition où celui qui orchestre harmonise, rend cohérent les instruments entre eux dont le but est de transformer chaque son en un chant général. Notre métier consiste à trimer pour créer le plaisir, la joie de vivre, mais également la réflexion sur notre condition humaine.» Sentences qui présagent la tenue d’assises animées d’un festival que le milieu artistique de Sidi Bel-Abbès attend de pied ferme. Interrogé, un vieux routier de la scène dira à brûle-pourpoint: «Sidi Bel-Abbès mérite cette consécration au vu des potentialités qui existent au sein d’une ville réputée pour son art dans toutes les disciplines.» Pas moins d’une dizaine de troupes théâtrales vont concourir pour gagner une place d’honneur au prochain festival national du théâtre professionnel qui aura lieu prochainement. C’est donc que l’année de la culture arabe qu’organise Alger a été bénéfique pour toute une contrée. Espérons que cela se généralise dans tous les domaines.