Algérie

Festival du film amazigh «Le cinéma des hommes libres»



Festival du film amazigh «Le cinéma des hommes libres»
Rendez-vous - La 13e édition du festival national du film amazigh se tiendra cette année du 23 au 28 mars 2013, à Tizi Ouzou, sous le thème : «Vivre le cinéma des hommes libres».
Créé en 1999, puis institutionnalisé en 2005 par le ministère de la Culture, le Festival culturel national du film amazigh se veut une vitrine du cinéma amazigh en Algérie. «Il a pris de l'envergure, il a gagné en maturité ; c'est un festival renforcé et encadré par une équipe de professionnels», a estimé El-Hachemi Assad, commissaire du Festival.
Cette 13e édition consacrera un hommage à Abderrahmane Bouguermouh, récemment disparu et pionnier de la filmographie amazighe. «Le festival se veut un hommage au cinéaste Abderrahmane Bouguermouh ; celui-ci a toujours accompagné et soutenu le festival depuis sa création. Il lui a donné sa caution ; il a présidé la première édition lors de son institutionnalisation. On lui a consacré un hommage l'an dernier, mais cette année ce sera un hommage particulier : tout le festival sera dédié à sa mémoire».
Avant, le Festival national du film amazigh était itinérant, mais depuis quelques années, il s'est sédentarisé.
«La première étape était constituée d'escales dans chaque ville, c'était une belle aventure ; nous avons acquis une expérience, nous avons fait la démonstration qu'il est possible de réhabiliter l'amazighité via le cinéma, via le son et l'image ; toutes les villes qui ont accueilli le festival, ont apporté un plus à l'événement, mais depuis 2010, sur décision du ministère de la Culture en concertation avec le commissaire, le festival s'est fixé».
L'activité du Festival ne se limite pas seulement à la ville de Tizi Ouzou.
«Nous faisons un travail de proximité, pas uniquement à Tizi ville, mais aussi dans toutes les localités de la région et également au-delà des frontières», dira El-Hachemi Assad.
Et même si le Festival s'est sédentarisé, il n'en demeure pas moins qu'il 'uvre sous une autre forme d'itinérance et ce, à travers plusieurs activités : un mois de résidence d'écriture de scénario, une université d'été, des ateliers, l'édition d'une revue de cinéma, ciné club, le samedi du film amazigh à la cinémathèque d'Alger, panorama du film amazigh (il s'agit là, d'une programmation à la demande)... Ainsi, il y a une forte demande au-delà des six jours du festival. Pour cette présente édition, le festival a créé une nouvelle section : le doublage des films classiques et d'animation.
«Nous avons constaté qu'il y a une dynamique dans le doublage, et c'est pour cette raison que cette année, le festival, après avoir fait une année de formation avec des professionnels du doublage, prend cette initiative d'ouvrir une section compétition pour les films doublés», explique-t-il.
- A la question de savoir à quand un Festival international, El-Hachemi Assad répondra : «Il verra le jour. C'est d'ailleurs notre souhait. Il est certes classé festival national, mais il est cependant international dans ses activités, dans cette ouverture vers l'autre. Notre programmation accepte des films qui sont étrangers ; chaque année, on accueille un pays ; côtoyer l'autre ; avoir la curiosité de découvrir le cinéma de l'autre, ça a toujours été un souci majeur du festival. Cela s'inscrit dans sa ligne éditoriale.» El-Hachemi Assad assure, en outre, que le ministère de la Culture est en train de réfléchir en concertation avec le festival pour trouver les moyens de l'améliorer. «Il y a une réflexion qui se fait par les deux parties en vue de trouver des possibilités pour donner plus de visibilité à ce cinéma amazigh par une autre classification à ce festival ; on ne fait pas de fixation dans les médias, c'est un processus, ça va aboutir, c'est éminent». Il est de coutume pour le festival d'inviter à chacune de ses éditions un cinéma d'un pays ou d'une région. Après l'Irlande (2005), le Liban (2007), la Suisse (2008), l'Iran (2009), la Roumanie (2010), la Corse-France (2011) et la Libye (2012) c'est au tour, cette année, de l'Egypte. «L'invité d'honneur de cette édition sera l'Egypte, ce sera la région amazigh Siwa d'Egypte qui va nous faire découvrir sa richesse culturelle et son génie cinématographique. Pour cette année, le Festival du film amazigh offrira aux curieux du 7e art un panorama de films égyptiens sur la région de Siwa». Ce cinéma sera montré, hors compétition, dans la section réservée aux films traitant de l'amazighité de nationalité étrangère.


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