Algérie

Festival du film amazigh d'Agadir Fatima Sissani obtient le Grand Prix



Les films documentaires 'La Langue de Zahra' de la réalisatrice algérienne Fatima Sissani et 'Murmures des cimes' du cinéaste marocain Ameur Chergui ont remporté, ex aequo, le «Grand Prix» du 5e Festival international Issni N'Ourgh du film amazigh (Finifa) qui a pris fin dimanche soir à Agadir (sud du Maroc). 'La Langue de Zahra' aborde le thème de l'émigration d'Algériens de Kabylie en France, de condition modeste, voire pauvre, qui n'avaient comme bagage que leur langue ancestrale pour se construire un ailleurs qui ne soit pas l'exil. A travers ce documentaire de 90 mn, Fatima Sissani a voulu montrer la vie de ces émigrés algériens, de première génération, ces hommes et femmes, souvent analphabètes, relégués pour la plupart au rang d'ouvriers et de femmes au foyer. Cette réalité a été montrée par la réalisatrice qui a filmé sa mère, son quotidien et son histoire ainsi que son attachement indéfectible à sa langue, dévoilant son oralité transmise de génération en génération. L'autre documentaire primé lors de ce festival, 'Murmures des cimes' du réalisateur marocain Ameur Chergui, est un hommage rendu à la poésie et aux anciens poètes de la région du sud-est du Maroc afin de préserver, un tant soit peu, des séquences de la mémoire marocaine. Le Festival a, en outre, décerné le «Prix du jury» au documentaire français 'Izenzaren' de Christian Lorre, qui revient sur le parcours artistique du groupe musical marocain Izenzaren depuis les années 70. L'édition de cette année a accueilli, dans le cadre de l'ouverture sur «le cinéma de l'Autre», le cinéma amérindien, en invité d'honneur, à travers le réalisateur péruvien César Galindo et la projection de onze films amérindiens inédits. Le Festival a également rendu hommage au réalisateur algérien Belkacem Hadjadj, auteur notamment de 'Machaho' (1996), 'Une femme taxi à Sidi Bel Abbes' (doc, 2004), 'El Manara' (2004), 'El Khamssa' (téléfilm, 1988), 'La Goutte' (court-métrage, 1982) et 'Hakda Wala k'tar' (caméra cachée, 2005). Une vingtaine de films, entre courts métrages et documentaires, étaient en lice pour l'obtention de récompenses, décernées par le jury du festival présidé par le réalisateur suisse André Gazut.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)