Cette nouvelle édition qui se tiendra à partir d’aujourd’hui, 17 août et jusqu’au 24 août, consistera à mettre en lumière la créativité de nombreux artistes algériens...
La 42ème édition du Festival du cinéma de Douarnenez a choisi cette année de consacrer la majeure partie de son programme à l’Algérie. Pour ceux qui ne le savent pas, Douarnenez est une charmante commune française, située dans le département du Finistère en région de Bretagne. Cette nouvelle édition se tiendra à partir d’aujourd’hui, 17 août et jusqu’au 24 août. A noter que le choix de l’Algérie est un pur hasard car non tributaire de l’actualité politique et le programme a été tracé bien avant le
22 février, a-t-on indiqué. « Cette année, plus que jamais, le festival se construit à l’écoute de ses invités (es), au diapason de ces instants décisifs, non seulement pour le peuple algérien, mais pour tous les peuples. C’est donc un festival qui contient encore beaucoup d’inconnues, mais qui s’appuie sur une cinématographie très riche, une littérature puissante, une effervescence créatrice et beaucoup d’espoir. » peut –on aussi lire sur le site Web de l’événement.
35 films algériens au menu
L’Algérie, d’ailleurs, sera visible à travers différents médiums artistiques. Cinéma, littérature, expos, conférences-débats, mais aussi photographie, cuisine figurent au menu avec de nombreux invités algériens. «Il s’agit ainsi d’inviter des territoires culturels, politiques qui ont en commun de lutter pour leurs identités, souvent bafouées.» Au volet cinéma, pas moins de 35 films algériens sont au menu. La sélection propose un mix entre cinéma des pionniers et filmographie contemporaine, en brassant différents genres que ce soit film documentaire, fiction, mais aussi courts métrages. Parmi les films, on peut citer pèle-mêle, La bataille d’Alger, un film dans l’histoire, de Malek Bensmaïl, Fragments de rêves, de Bahia Bencheikh El Fegoun, Papicha, de Mounia Meddour, En attendant les hirondelles, de Karim Moussaoui, Kindil El Bahr, de Damien Ounouri, Atlal, de Djamel Kerkar, Dans ma tête un rond-point, de Hassen Ferhani, Les Bienheureux, de Sofia Djama, Jusqu’à la fin des temps de Yasmine Chouikh, mais aussi Inland, de Tarik Teguia, Mascarades, de Lyes Salem, Lettre à ma sœur, de Habiba Djahnine, Demain,
Alger ?, de Amin Sidi-Boumediène, A l’ombre des mots, de Amel Blidi, Derwisha, de Leïla Beratto et Camille Millerand… Garagouz, de Abdenour Zahzah, Viva Laldjérie, de Nadir Moknèche, Alger, la Mecque des révolutionnaires, de Mohamed Ben Slama, Fanon : hier, aujourd’hui, de Hassane Mezine. Côté films issus du patrimoine cinématographique algérien on retiendra les noms de Omar Gatlatou, de Merzak Allouache, Tahia Ya Didou, de Mohamed Zinet, Nahla, de Farouk Belloufa, La bataille d’Alger, de Gillo Pontecorvo, Une si jeune paix, de Jacques Charby, Avoir 20 ans dans les Aurès, de René Vautier ou encore Histoire d’une rencontre, de Brahim Tsaki. Côté littérature des rencontres sont programmées notamment avec Sarah Haïdar, Sofiane Hadjadj et Mustapha Benfodil etc sans compter sur librairie L’Ivraie qui continuera à accueillir du monde.
Des invités de choix
Plusieurs conférences-débats sont programmées et ce autour de nombreuses thématiques dont «Construction et déconstruction du mythe national algérien. Mythe ou roman national ?», avec Daho Djerbal et Seloua Luste Boulbina, «L’ombre portée du trauma colonial», avec les interventions de Daho Djerbal, Pierre Daum et Andréa Brazzoduro. D’autres sujets seront débattus à l’instar de «l’activisme LGBTI en Algérie», la question des langues en Algérie, avec Mourad Yelles, Karima Dirèche et Kamira Naït Sid, présidente du Congrès mondial amazigh mais aussi le rap en Algérie en présence de Diaz. Un débat sera consacré au combat féministe sous le titre : «Barakat… Les Algériennes se révoltent», avec Sarah Haidar, Saâdia Gacem et Amel, la militante LGBTI. Samia Messaoudi et Nadir Dendoune quant à eux viendront échanger le lendemain autour du thème : «Algérie-France, aller-retour ?», la «Berbérité en Algérie» sera également au centre du débat et animé par Ali Guenoun, Belkacem Lounès et Rosa Moussaoui (en guise de modératrice). Un autre débat autour d’un sujet ô combien intéressant, à savoir «La liberté artistique en Algérie» sera débattu en présence entre autres, de Sarah Haïdar, Malek Bensmaïl, Hassen Ferhani…
Le Hirak pas très loin
Au volet politique, «Silmiya, silmiya… la fin d’un système ?» est un thème retenu pour coller, cela dit, à l’actualité de l’Algérie et il sera débattu entre autres par les journalistes et écrivains Sarah Haïdar et Mustapha Benfodil. Le Hirak algérien également présent à travers une série de photos. Le programme prévoit également les expos de Youcef Krache, Bruno Hadjih entre autres. A noter que l’affiche du festival qui est à la vente est signée Brokk’art défini comme étant «un Lieu d’art / Agence de design / Concept Store. Créateurs d’objets oniriques est l’appellation volontairement énigmatique, choisie pour définir un univers hybride sur le fil (au sens propre et figuré) entre art et Design. Un peu nomade, actuellement niché au cœur d’Alger, à Issue98, Brokk’art est un écosystème, écoresponsable où cohabitent L’art, le Design et une passerelle entre les deux, tissée grâce à la créativité des uns et des autres, au savoir-faire des artisans locaux, la volonté de s’envelopper de madeleines de Proust, d’histoires de grands-parents, de kitch conscient, de détournements de savoir- faire, de matériaux, de jeux d’esprit, dans une envie folle de vivre au moment présent et de contaminations positives Sud-Sud / Sud-Nord», l’affiche est réalisée par Princesse Zazou, une artiste designer algérienne, de talent, la tête pensante de Brokk’Art.
Posté Le : 17/08/2019
Posté par : litteraturealgerie
Source : lexpressiondz.com