Algérie

Festival des danses populaires de Sidi Bel Abbès : Des rives du Nil aux scènes de la Mekkera


Sur un rythme lent, cordonné par des musiciens éprouvés et un virtuose de tambour, les douze danseurs de la troupe égyptienne Alaâ Abou Lelah enchantent et invitent au voyage. D'Assouan à la ville d'Alexandrie, en passant par le Caire, le voyage est envoûtant. Trois compositions chorégraphiques propres à ces régions sont exhibées, tour à tour, en cette première soirée du festival, et ce au grand bonheur du public du théâtre de Verdure. Parmi ces chorégraphies, la danse Aroussa Hiloua constitue une admirable fresque artistique célébrant le lien du mariage. Des gestes amples guidés par des sonorités chaudes et colorées rythment ce rituel imprégné de culture soufie. Une danse dont l'origine remonte à l'époque de la dynastie fatimide, explique Wafa El Hakim, membre de la troupe égyptienne. Perpétuant des traditions ancestrales, le spectacle, d'une durée de 25 mn, est relevé par les prouesses du darwich tourneur et sa légendaire tanoura (robe traditionnelle). Le répertoire de Alaâ Abou Lelah comprend quelque vingt-deux représentations différentes, reprenant les différents genres et styles égyptiens. « Nous participons en compétition avec quatre tableaux seulement », souligne Aboulila himself. « Les danses populaires sont peu connues. Elles sont souvent limitées à un village et inconnues ailleurs et sont pour la plupart liées à d'anciennes minorités ethniques », souligne Aboulila himself. Enjoué et affable, le chorégraphe et responsable de la troupe éponyme se dit émerveillé par la vitalité et la rythmique des danses n'hari et alaoui, remarquablement exécutées par les membres de la troupe d'El Hoceïba, petite localité du sud de Sidi Bel Abbès.Alaâ Abou Lelah est une formation professionnelle créée au Caire en 1981 et est affiliée à l'Association des artistes des arts populaires et de spectacles d'Egypte. Avec des formes chorégraphiques à la fois religieuses et populaires, la troupe a participé à des dizaines de festivals arabes et mondiaux. « Il y a deux jours seulement, on a participé à Asmara, en Erythrée, à la semaine culturelle égyptienne », confient des danseurs de la troupe. Alaâ Abou Lelah se produira durant le festival au niveau de plusieurs sites aménagés. En plus de la scène du théâtre de verdure Saïm Lakhdar, d'autres espaces ont été retenus pour accueillir les spectacles de danse populaire, notamment l'esplanade de la Concorde (El Wiam) de Sidi Djillali, la place publique du 1er Novembre (ex-Carnot) et le stade des trois frères Amarouche. Ce dernier, peu approprié à ce genre de manifestation, n'a pas drainé grand monde, ces deux premiers jours.
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