Festival des arts de l'Ahaggar : patrimoine saharien et média, thème d'un atelier en marge du festival

TAMANRASSET - Un atelier de réflexion sur la relation entre le patrimoine saharien et les média a été organisé mercredi à Tamanrasset, en marge du 3e Festival international d'Abalessa, Tin Hinan des arts de l'Ahaggar (Fiataa).
L'atelier de réflexion s'est déroulé sous forme de débat en présence des journalistes en charge de la couverture du festival ainsi que des universitaires, enseignants, artistes et de représentants de la wilaya de Tamanrasset.
La séance plénière axée sur la "fabrication des clichés" sur la région de l'Ahaggar et du patrimoine saharien a été animé par Kamel Sadou et Rachid Bellil, chercheurs au centre national de recherche préhistorique et anthropologique et historique (Cnrpah), Mourad Batrouni, directrice centrale au ministère de la culture et Karima Boutaba, universitaire.
Une partie du débat a permis de confronter les visions qu'à la population du nord sur celle du sud et inversement. Le débat s'est également intéressé à la problématique de spécialisation des média dans la région du Sahara. Un sujet qui s'est imposé de lui-même, en raison de la perception de représentants de la population de Tamanrasset qui jugent les informations relayées par les média tronquées ou manquant de crédibilité.
Réfutant cette analyse, les représentants de la presse présents ont préconisé la formation de journalistes et de correspondants locaux, et leur spécialisation dans les questions liées au patrimoine sahariens et à sa sauvegarde.
Pour Kamel Sadou, l'intérêt de cet atelier est de démontrer que la rupture entre la population du nord et du sud, est le résultat de clichés et de stéréotypes, charités par des expériences personnelles avant de constituer le fond de l'imaginaire collectif. L'objectif étant, selon le chercheur, d'arriver à une image réelle et réaliste des régions du sud. Ouvert mardi, le 3e fiataa se poursuit jusqu'au 19 février.