Algérie

Festival de Locarno : art et business Culture : les autres articles



Festival de Locarno : art et business                                    Culture : les autres articles
Sous l'impulsion de son directeur artistique Olivier Père, le Festival de Locarno mène une politique de découverte de nouveaux talents et prend aussi des mesures pour aider les films en projet ou en post-production l Certes, la situation est difficile mais pas impossible tant que les producteurs du monde entier viennent sur les rives du Lac Majeur à la recherche d'un bon scénario à envisager.
Locarno ( Suisse)
De notre envoyé spécial
Cette année, des cinéastes africains sont présents et avancent leurs projets au cours des discussions au Business Film Center. Il y a 12 projets subsahariens, ce qui démontre une certaine dynamique créatrice dans la région. Leslie To, jeune femme cinéaste du Burkina Faso, éduquée aux Etats-Unis au Vassar College de New York, a écrit un scénario inspiré de son enfance au Burkina. La Ghanéenne Adoma Owusu veut, pour sa part, raconter les relations entre une fille albinos et sa famille, voulant illustrer les rapports complexes des albinos avec leur entourage en Afrique. Un célèbre albinos malien, le grand musicien Salif Keita, est aussi derrière ce projet. Sous le titre La Prochaine Fois, le Feu (inspiré du titre du roman célèbre de James Baldwin : Next time, The Fire), la réalisatrice sénégalaise Aïssa Maïga, qui a fait un documentaire sur des harraga cherchant à rejoindre l'autre rive de l'océan sur une pirogue, veut aller plus fort encore et filmer carrément un road-movie.
Elle compte rallier Bamako à partir de la ville du Nord Gao, sur sa moto, avec pour passagère la célèbre chanteuse Fatoumata Diawara, afin de rendre visite à son père. La fièvre du cinéma touche aussi les cinéastes masculins... comme Michel K. Zongo, réalisateur de Ouagadougou, dont les précédents films ont été sélectionnés au Festival de Berlin et de Paris, qui est derrière un projet sur la ville de Koudougou : c'est là que l'usine textile Faso Fani a fermé ses portes et laissé des centaines d'ouvriers sur le carreau. L'économie de tout le pays a ressenti ce mauvais coup du sort. C'est la fin du rêve de prospérité de Koudougou. Le bâtimnt et les machines sont là, intacts, mais l'espoir s'est envolé. Intitulé Le Président, c'est un film de Jean Pierre Békolo (Cameroun).
Le scénario est de la plume de l'écrivain Simon Djami, et le sujet tourne autour de la disparition mystérieuse, l'été dernier, du président Paul Biya. Pendant 40 jours, personne au Cameroun ne savait ce qu'était devenu le chef de l'Etat, donnant lieu à de nombreuses rumeurs et spéculations jusqu'à son retour. Paul Biya est depuis 30 ans au pouvoir. C'est un despote comme beaucoup de ses semblables en Afrique du Nord comme du sud du Sahara. Les Camerounais rêvent d'un printemps qui ne vient pas. Les opposants dénoncent les intrigues et les trafics au plus haut sommet de l'Etat. Ils accusent Paris de tous leurs malheurs, et l'un des dissidents, Mboua Massock, a l'intention de détruire la statue du Maréchal Leclerc, ancien gouverneur du Cameroun. De l'île Maurice, un film Shadows of the sugar cane (ombres de la canne à sucre), de David Constantin, dénonce la fermeture progressive des usines sucrières, ancienne richesse du pays, aujourd'hui remplacée par le tourisme. Vue d'avion, l'île Maurice a perdu ses plantations de canne à sucre, on ne voit plus que des terrains de golf et des hôtels de luxe.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)