L’association culturelle Tanekra ne cessera pas de le rappeler à qui veut l’entendre en organisant chaque année, à M’liha, dans la commune de Chellata, un festival dédié à ce fruit charnu et délicieux.
"La figue de Barbarie, communément appelée akarmous en Kabylie et el hendi dans les autres régions du pays, a des vertus lénifiantes, ignorées même par ses consommateurs habituels." L’association culturelle Tanekra ne cessera pas de le rappeler à qui veut l’entendre en organisant chaque année, à M’liha, dans la commune de Chellata, un festival dédié à ce fruit charnu et délicieux.
Nos voisins marocains connaissent ses bienfaits depuis longtemps et le cactus y est roi. Une dizaine de coopératives disséminées sur le territoire chérifien cultivent, cueillent et sèchent la figue de Barbarie pour en extraire son huile qualifiée de nouveau filon d’or vert.
Un documentaire projeté dans la cour de l’Ecole primaire Tekkous Mouhoub, où la 3e édition de ce festival s’est tenue du 23 au 25 août, a fait découvrir à l’assistance l’exploitation et la rentabilisation commerciale et de la plante et de son fruit.
Des laboratoires de recherche et des unités de transformation y tournent à plein régime chaque saison estivale.
Outre ses vertus thérapeutiques, nutritives, agricoles, l’huile extraite des graines de la figue de Barbarie est la plus chère des huiles essentielles au monde.
Utilisée dans l’industrie cosmétique pour ses vertus antirides, elle coûte entre 700 et 1.000 euros le litre.
Pour extraire un litre d’huile, il faut transformer six ou sept quintaux de karmous, mais à ce prix-là, cela vaut assurément le coup.
Cette huile qui en est extraite est reconnue, en effet, pour ses qualités hydratante, nourrissante et adoucissante de par sa richesse en acides gras polyinsaturés et en vitamine E antioxydante.
D’autres expériences américaines prêtent au produit des vertus sédatives et anticancer.
De la confiture et des jus peuvent être faits à base de figue de Barbarie, alors que du savon et de l’aliment de bétail peuvent être produits à une échelle industrielle à partir des raquettes de la plante.
En Algérie, seuls les enfants profitent de la cueillette de ces figues pour se faire un peu d’argent de poche en les revendant aux routiers.
«Il est utile de rappeler que la consommation de figue de Barbarie réduit le taux de glucose, de cholestérol et de triglycérides dans le sang. Les diabétiques peuvent donc en consommer», nous dit Tighilt Redouane, secrétaire général de l’association organisatrice.
«Le figuier de Barbarie est planté pour servir aussi de haie défensive, de barrière coupe-feu et de plante de jardin ornementale. C’est aussi un aliment de bétail à ne pas négliger eu égard à ses qualités hydratantes», ajoute notre interlocuteur.
Les organisateurs ont exposé dans les salles de classe de l’école, comme de coutume, des objets traditionnels, des robes kabyles, du miel, des photos et ont distribué des prospectus informant les festivaliers sur toutes les caractéristiques du figuier de Barbarie et de son fruit charnu.
Des activités sportives, un spectacle de Break Dance, une représentation théâtrale, une conférence étaient aussi au programme.
«Nous avons organisé ce festival en collaboration avec l’APC de Chellata mais notre association a besoin d’aides financières car ses adhérents continuent de se débrouiller avec les moyens du bord», nous fait remarquer pour sa part Slimane Cherfaoui, président de Tanekra.
La plante et son fruit, produits bio par excellence, ont-ils révélé tous leurs secrets?
A déguster avec modération!
H. Aït El Djoudi
C'est un atout pour l'ecominie algérienne. Avec les baisses du pétrole
Meftah hakim - Agriculteur - Settara, Algérie
14/07/2015 - 268045
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Posté Le : 31/08/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: H. Aït El Djoudi
Source : El Watan.com du samedi 31 août 2013