Algérie

Festival de la chanson oranaise: L'heure est au bilan


A l'occasion de la clôture de la chanson oranaise, une conférence de presse a été animée, mardi soir, au conservatoire d'Oran Ahmed Wahbi, par la directrice de la culture, Mme Moussaoui Rabia. Devant un parterre de journalistes, Mme Moussaoui, accompagnée de quelques organisateurs de la soirée, s'est prêtée au jeu des questions et réponses, affirmant d'emblée que ce festival doit être considéré comme une sorte de patrimoine. «Et donc, comme tout patrimoine, il faut apprendre à le conserver avant de le développer !»

 Ceci dit, les questions posées par la presse reposaient sur le fait que beaucoup d'artistes, au jour J, n'étaient pas encore prêts. «Il y a eu une précipitation dans la préparation de ce festival, a dit un intervenant, du moins dans le domaine artistique ; d'ailleurs, beaucoup d'artistes s'en sont plaints !» Mme Moussaoui s'est défendue en déclarant que ce deuxième festival a été préparé depuis la fin du premier, «autrement, cela fait plus d'un an qu'on le prépare. On est même allé aux wilayas limitrophes pour proposer aux artistes d'y participer. Il y a eu en tout plus de 30 candidats, dont 15 se sont produits dans les soirées». On a aussi reproché à ce festival d'avoir usé de beaucoup d'improvisation, et même de bricolage ; bref, de n'avoir pas été organisé de façon professionnelle. La réponse de Mme Moussaoui quant à ce réquisitoire a été simple: «Pour ce qui concerne ce genre d'organisation, on est encore à nos balbutiements, et il est donc normal qu'il y ait certaines imperfections» .

 De son côté, M. Azri, directeur du théâtre, a abondé dans ce sens en déclarant que «ce festival doit être raffermi, consolidé, car il est porteur d'espoir pour la prospérité culturelle d'Oran. Pour cela, il faut que tout le monde s'investisse. Je connais l'enjeu, on a déjà perdu un festival, qui a été extradé, il ne faut pas que la même chose se reproduise avec celui-là».

 Pour finir, Mme Moussaoui a déclaré que les budgets pour l'organisation de ce genre de manifestation diffèrent selon qu'il s'agit de festival local, national ou international. «Mais en même temps, j'ai eu vent qu'à Tizi Ouzou, ou à M'sila, les responsables de la culture ne rencontraient pas ce genre de problèmes car ils étaient épaulés par le bénévolat des citoyens, ce qui n'est pas le cas, pour l'heure, à Oran».


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