Festival d'El Inchad

Le festival international d'El Inchad c'est pour bientôt, mais avant même d'être annoncé, il est décrié par des prestataires qui se rebiffent contre le commissaire du festival qui n'est autre que le directeur de la culture, Djamel Foughali.Depuis longtemps, le favoritisme, le délit d'initié et la corruption sont évoqués en parlant des marchés mais sans remonter en surface. Seulement cette fois, des acteurs ont décidé de rendre public leurs interrogations au sujet de pratiques suspectes. Il s'agit de l'avis d'appel d'offres national n°03/2014 relatif au lot de location de matériel de sonorisation et de lumières pour spectacles, avis publié récemment sur les placards de certains journaux. Pour une fois que le commissariat a recours à cette démarche, le résultat est aberrant.De bout en bout, le placard est truffé d'incohérences dans le fond et dans la forme. Commençons par la forme. Les prestataires, notamment les sociétés Visa Prod, Distri soundPro et AllStars Event mettent en cause l'absence du nom du commissariat organisateur sur l'entête du placard, l'adresse incomplète (de quelle wilaya s'agit-il ') pour le dépôt des soumissions, l'omission du lieu d'organisation de l'évènement, l'absurdité du délai de dépôt et d'ouverture des plis qui correspond avec un vendredi et tutti quanti.A croire que les services administratifs de la direction de la culture (ou du commissariat du festival) ignorent le b.-à.-ba de la conception de l'avis d'appel d'offres. Ce n'est pas tout, puisque les opérateurs intéressés ont été surpris au moment de retrait du cahier des charges par ? l'absence de celui-ci.A la place, on leur a proposé une simple fiche technique imprimée sur des feuilles volantes sans aucune forme officielle. Du grand n'importe quoi sachant que dans ce genre de procédés codifiés par le code des marchés publics, le cahier des charges est obligatoire, et doit indiquer clairement les conditions générales et particulières d'exécution du contrat.Les prestataires estomaqués par autant d'aberrations posent aussi le problème des incohérences techniques contenues dans cette même fiche technique et les nombreuses références erronées. De quoi se demander par qui elle a été élaborée.Les prestataires craignent que cet avis d'appel d'offres soit conçu sur mesure pour favoriser un opérateur au détriment des autres, rappelant que la direction de la culture et ce commissariat travaillent depuis des années avec le même fournisseur. « J'ai travaillé avec beaucoup de festivals à travers les wilayas, mais jamais à Constantine !» s'est indigné l'un des prestataires constantinois. Voici une bonne question pour M. Foughali.