Algérie

Festival culturel international de la danse contemporaine : beauté, agilité et grâce Culture : les autres articles



Festival culturel international de la danse contemporaine : beauté, agilité et grâce                                    Culture : les autres articles
Les quatre compagnies artistiques qui se sont succédé, vendredi soir, sur les planches de l'autidorium du palais de la culture Moufdi Zakaria de Kouba, à Alger, ont fait preuve de beaucoup de talent et de créativité.
Cette année, le Festival culturel de la danse contemporaine a été placé sous le slogan «Mouvements en liberté». Cette manifestation, rappelons-le, entre dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. C'est dans un auditorium plein à craquer que le coup d'envoi de cette soirée a été donné par les journalistes et animateurs de choc, Narimane Saâdoune et Hassan. Durant plus de deux heures et demie, le public a assisté à des démonstrations de danses algériennes et étrangères qui se libèrent d'elles-mêmes, avec en prime une écriture scénographique magistrale.
C'est l'Algérie qui a eu l'insigne honneur d'inaugurer cette deuxième soirée du festival avec le ballet des arts populaires de l'Office national de la culture. Pour rappel, le ballet a été formé par l'Ecole supérieure de choréghraphie créée par l'ONCI en 1996 et était dirigé par la regrettée Sahra Khimda.
Fresque scénique
Intitulé «La renaissance», le spectacle dirigé par le directeur artistique et ancien danseur Adelkader Khimda, a brossé plusieurs tableaux de l'Algérie glorieuse. Le rideau se lève dans la pénombre la plus totale. Une image de montagnes est visible sur un écran plasma, accompagné d'un fond sonore algérien des plus beaux. Au fur et à mesure que l'intensité de la lumière augmente, on aperçoit des danseurs et des danseuses assis par terre, sous des brumes nuageuses artificielles.
Les six jeunes danseurs et danseuses ont su traduire à travers une gestuelle élaborée des moments retraçant une page d'histoire faite de malheurs et d'embellies, avec une musique choisie. La compagnie syrienne de danse et de théâtre Aradoos, créée en 1993 par son directeur artistique actuel, Thabet Amran, est revenue à travers son brillant spectacle sur l'expression au féminin. Baptisé «Ounoutha» (femelle).
Ce spectacle, donné sous la direction d'Imène Kayeni, dévoile un couple de danseurs professionnels et complices dans leurs mouvements et leur gestes. Ils ont offert des pas de danse synchronisés, des expressions corporelles des plus compliquées et recherchées. Le chorégraphe a exploité non seulement l'espace, mais également le corps. Sauts dans la lumière, enchevêtrements et dédoublements des corps, suspensions des torses à l'envers, trajectoires renversées, ce sont autant de plans découverts avec un grand intérêt. Les ombres chinoises ont également occupé une place de choix.
Il était une fois la révolution !
Le Sénégal a été représenté par la compagnie Premier Temps. Une formation composée de quatre jeunes danseuses.
Ces dernières ont eu la responsabilité de raconter les origines de l'humanité à travers l'histoire de «Syzygy». Bien qu'étant une synergie de connectivités et une relation dans l'univers en référence à différentes cosmogonies, ce spectacle a pesé en lourdeur. Le dernier pays à se produire en cette soirée hivernale est la compagnie tunisienne «Brotha From Another Motha». Une compagnie qui a vu le jour au lendemain de la révolution du jasmin. Cette compagnie est composée de six brillants jeunes danseurs de hip-hop, témoins de la révolution tunisienne.
A travers ce spectacle intitulé «And so» (Et alors), le chorégraphe et danseur Seïf Eddine Manai a su, à travers une danse contemporaine esthétique, mettre en exergue les déceptions et les espoirs de la jeunesse tunisienne, et ce, à travers un ring propice aux affrontements. En somme, la pièce en question est la résultante de révoltes et de frustrations.


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