Algérie

Fervents témoignages avant le dernier voyage !



Le dernier hommage rendu par les siens à Jacques Chirac était émouvant ! À la hauteur de l'épicurien disparu dont on n'a cessé de souligner la proximité avec ses compatriotes et, par-delà, avec le genre humain. Que l'on se comprenne bien : avec la France, je n'ai aucun lien sinon une histoire violente et une langue héritée de ce passé commun et à laquelle je suis farouchement attachée, n'en déplaise aux analphabètes multilingues, fossoyeurs de ce précieux butin de guerre au profit d'un anglais que même ceux qui l'enseignent maîtrisent de façon approximative. Inutile de m'écrire pour traiter de hizb frança ceux qui, comme moi, ne possèdent ni agence immobilière, ni appartement, ni hôtel particulier dans les plus belles places que compte la capitale française. Je dis cela parce que ce sont généralement ceux qui ont un pied et demi chez Fafa qui vous invitent à regarder ailleurs. Maintenant que c'est dit, je reviens à l'hommage rendu à un homme qui a oublié de se servir au profit de son peuple.Qu'il soit proche de vous ou pas, quand de tels honneurs sont rendus à un ancien Président avant qu'il ne rejoigne sa demeure éternelle, l'émotion, fortement présente à la cérémonie, vous gagne inévitablement. Non pas parce que vous devez au défunt une quelconque reconnaissance, mais pour la solennité de l'évènement. Pour ce que la cérémonie dégageait comme enseignement en matière de sobriété. C'est là que l'on ne se torture plus pour comprendre pourquoi des responsables, confrontés à pareille culture, se montrent aussi incompétents.
Je me souviens de Bab-El-Oued en 2001, lorsque les inondations avaient semé la panique et le deuil au sein de la population. Bouteflika n'avait pas jugé important de s'y rendre en temps opportun. Au troisième jour, Jacques Chirac, en visite officielle en Algérie, l'y avait conduit. Je me souviens que le chef d'Etat français lui tenait la main comme on la tient à un enfant pour lui insuffler du courage. Je me souviens avoir eu honte de la scène. La présence du Président français était fêtée comme on fête l'un des siens, là où l'on signifiait à l'Algérien qu'il n'était pas le bienvenu.
M. B.
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