Algérie

Ferroukhi reconnaît la difficulté de la tâche



Ferroukhi reconnaît la difficulté de la tâche
Adopté en mois de décembre 2014 par les députés, le projet de loi sur la pêche et l'aquaculture a été soumis, hier, aux membres du Conseil de la nation. Les amendements introduits dans la loi du 3 juillet 2001 relative à la pêche et à l'aquaculture ont été salués par la majorité des intervenants. Ces derniers ont, cependant, demandé le renforcement des mesures de contrôle à tous les niveaux pour non seulement mettre de l'ordre dans le secteur, mais aussi et surtout contrecarrer « la mafia de la mer » ou « les barons de la pêche », pour reprendre certains propos. Les sénateurs du FLN, à l'image de Salah Deradji, de Mohamed Zakaria et de Abdelkader Kaci, se sont interrogés sur les mesures mises en place par le ministère de la Pêche pour faire face à la pêche illicite du corail et l'exportation frauduleuse de cette matière vers l'Italie et les Etats-Unis. Zakaria a dénoncé l'existence de « complicités » au niveau des ports, d'où la nécessité de renforcer le contrôle. La sénatrice du RND, Zahia Benarous, a tiré la sonnette d'alarme sur « l'exploitation sauvage » du corail et l'utilisation des explosifs pour la pêche. Elle a également mis en garde contre la pollution qui menace la faune marine. Dans sa réponse, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, a souligné que son département a mis en place des mécanismes et des instruments pour réduire ces pratiques illicites, soulignant, toutefois, que « le contrôle a un coût et demeure difficile sachant que la superficie de pêche s'étend sur 9 millions d'hectares ». Le ministre a souligné qu'il ne veut pas être le gendarme de la mer. Son ?uvre se veut plutôt pédagogique à travers le renforcement de la formation en introduisant de nouveaux concepts, la professionnalisation et la modernisation du secteur et l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des pêcheurs. Il est également question de lancer des opérations de sensibilisation pour que les intervenants du secteur s'inscrivent dans cette nouvelle dynamique visant la préservation du potentiel existant et des ressources renouvelables. « Il s'agit de consacrer le principe de la pêche responsable pour préserver la richesse halieutique et créer une activité économique prometteuse », a précisé Ferroukhi. Il a indiqué qu'une vision est déjà tracée jusqu'à 2020, laquelle prévoit de doubler la production actuelle à 200.000 tonnes et de créer plus de 30.000 emplois qui viendront s'ajouter aux 70.000 actuels.




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