Algérie

Fermetures de routes : Des colères et des misères



Des dizaines de fermetures de routes en 2018, dont plus d'une cinquantaine a été médiatisée, soit une moyenne de près de six manifestations du genre par mois.Les citoyens ont demandé à travers ces actions l'amélioration de leur cadre de vie, comme la construction d'équipements publics, l'achèvement des logements sociaux, le raccordement des foyers aux réseaux d'assainissement, de gaz naturel, d'électricité ou d'eau potable, l'aménagement des routes, etc.
Au-delà des désagréments qu'elles causent, ces fermetures détestables et intempestives des axes routiers, avec l'objectif des manifestants de se faire entendre, expriment un profond malaise de la population qui se sent lésée et abandonnée.
Des présidents de comités ou d'associations évoquent souvent le motif de «n'avoir pas été reçus par le wali ou le président de l'APW» et de n'avoir pas reçu de réponses à leurs demandes écrites.
Des routes ont été fermées pour des revendications inédites. On notera le cas de parents d'élèves d'une école primaire qui ont fermé la route pour demander à la direction de l'éducation de virer des enseignants pour «incompétence». D'autres habitants ont réclamé des ralentisseurs sur la RN26, une voie à grande circulation.
On a aussi fermé la route pour demander l'application d'une décision de justice concernant la fermeture d'un poulailler dont les odeurs incommodent les riverains.


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