Algérie

Fermetures à tour de bras



Fermetures à tour de bras
Plusieurs restaurants et débits de boissons de La Madrague (Aïn Benian) ont été fermés, les deux derniers l'ont été samedi dernier. El Yasmina et Chez Sauveur, deux grands établissements du port de plaisance sont sous le coup d'une décision de fermeture prise par le secrétaire général de la wilaya d'Alger, après les correspondances du wali délgué de Chéraga. Motifs invoqués : non-respect de la réglementation en matière de gestion des restaurants de catégorie 4 et absence de gérant pour l'un, et non-possession d'un agrément pour l'autre. Ce sont les deux derniers « grands restaurants » sur la place. Sur la vingtaine de restaurants existant dans le port de plaisance, neuf seulement sont en activité. « Il est demandé au gérant de lever les réserves au bout de 60 jours à partir de la notification de la décision. On nous reproche de servir de la boisson à table sans servir de repas. Le bar que nous possédions au rez-de-chaussée a été fermé et maintenant c'est au tour du restaurant de subir le même sort », assure le frère du gérant du restaurant El Yasmina situé sur la rue La Corniche. Plus bas, c'est un restaurant autrement plus emblématique du port, qui a été fermé. « Chez Sauveur n'avait pas d'agrément. Le défunt père en avait un à son nom, mais ses enfants qui ont repris le commerce ne pouvaient en obtenir un autre malgré les procédures engagées. L'administration nous dresse des embûches », relèvent des habitants qui sont nés dans l'ancienne Guyotville avec pour décor Chez Sauveur, restaurant réputé, en retrait du centre-ville.Des travailleurs et des fournisseurs sont laissés sur le carreau. « Chez Sauveur emploie plus de 30 personnes, presque autant pour El Yasmina, tous mis au chômage forcé. Les employés font vivre des familles qu'ils vont rejoindre au bled », poursuivent-ils. Il est impossible aux gérants de s'organiser du fait que les autorités procèdent par à-coups en fermant un local avant de décider de reprendre « cette mauvaise besogne qui met à mal des investisseurs du secteur du tourisme », relèvent nos interlocuteurs en affirmant que « 5 dépôts ont été fermés et seulement 4 continuent d'activer ». « Pourquoi ouvrir un port de plaisance à coups de milliards et fermer les restaurants qui font venir les familles et les font vivre ' C'est hilarant de voir l'administration procéder de la sorte », insiste un habitué de la ville en faisant remarquer que les étrangers qui venaient en nombre, surtout les vendredis, « boudent l'endroit ». Les gens qui partent au port sont dans l'obligation de payer une dîme. « La wilaya a loué à un privé l'espace devenu non pas un port de plaisance, mais un big-parking de plaisance », assure-t-il. Les gérants affirment faire l'objet d'un acharnement en règle de la part des autorités qui veulent « moraliser la société en la poussant à la misère ». « Les autorités doivent avoir de la suite dans les idées. Qu'elles ferment d'abord le Sheraton tout proche, ou qu'elles arrêtent l'activité des usines et les importateurs qui nous vendent de la boisson qu'elles s'efforcent d'interdire. » 


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