Algérie

Fermeture des routes



Fermeture des routes
Le ministre de l'Intérieur a dépêché une commission ministérielle pour tenter d'apporter des réponses aux problèmes de développement posés dans la wilaya de Béjaïa et pallier à «l'inefficacité» de l'administration locale.Ainsi, la question du raccordement au gaz naturel de quatre communes de la daïra de Chemini a été mise sur la table, lors d'une réunion qui a regroupé le wali avec les membres de ladite commission, avant que les participants n'abordent la problématique des fermetures fréquentes des routes, sur laquelle aucune information n'a filtrée. Dans ce contexte marqué par une tension palpable entre l'administration et la population locale, nous apprenons qu'un nouveau chef de sûreté de wilaya, en l'occurrence le commissaire divisionnaire Ben Nacer Abdallah, sera installé demain, en remplacement de Kerazdi El Hadj.A cet effet, il est légitime de s'interroger si cette décision est intervenue en marge de la rencontre en question. La wilaya est-elle en phase d'amorcer une nouvelle gestion sécuritaire, donc répressive des manifestations sociales qui étaient jusque-là ni autorisées ni interdites ' Le front social est en ébullition. Il ne se passe pas un jour sans que des fermetures de routes, des marches et des sit-in ne soient signalés ici et là pour revendiquer le raccordement d'un village au gaz naturel, la distribution de logements à des éternels demandeurs, ou l'alimentation en eau potable, entre autres droits élémentaires. Bien que légitimes, ces manifestations affectent en premier lieu la vie des citoyens ? qui est déjà assez compliquée ? et pénalisent l'activité économique de la région dont les conséquences se chiffrent à plusieurs milliards de dinars de pertes, tous secteurs confondus.A titre d'exemple, l'entreprise portuaire de Béjaïa (EPB) avait annoncé récemment des pertes évaluées à deux millions de dinars par heure. Pendant ce temps, l'administration de wilaya semble étourdie, ne sachant plus sur quel pied danser. Face aux demandes légitimes des citoyens et leurs appels incessants, la wilaya propose des programmes et fait des promesses qui ne sont pas souvent honorées dans les délais ; d'où la frustration et le sentiment d'abandon chez les habitants. Par ailleurs, le parti du Front des forces socialistes (FFS) a réitéré, dans une déclaration rendue publique hier, sa demande de la mise en place «d'une commission d'enquête pour faire toute la lumière sur la gestion du wali».Le parti a estimé que «les problèmes quotidiens des habitants de Béjaïa sont complètement ignorés», car, ajoute le document, «la déception des Béjaouis est d'autant plus grande que les promesses faites publiquement par le wali n'ont jamais été tenues (?), ce qui se traduit par des émeutes et des fermetures de routes récurrentes». Le FFS, se doutant de l'aboutissement des projets engagés, accuse sans ambages l'administration de «retarder le développement dans la région en instrumentalisant des relais mafieux à différents niveaux».




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