Algérie

Ferhat Mehenni



Ferhat Mehenni, dit Ferhat Imazighen Imula, né le 5 mars 1951 à Illoula Oumalou, en Algérie, est un chanteur, écrivain algérien, activiste politique, fondateur, et premier président du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie1.

Depuis le 1 juin 2010, il est le président du gouvernement provisoire kabyle, un gouvernement en exil, dont le mouvement fut mis en place en France. Il est lauréat du Prix Gusi de la Paix depuis le 23 juillet 2013.

Le printemps berbère[modifier | modifier le code]
En avril 1980, il est l'un des artisans du printemps berbère de Tizi Ouzou. Arrêté le 162, il reprend ses activités d'animateur culturel avec Kateb Yacine dès qu'il retrouve sa liberté un mois plus tard, le 14 mai. Membre du Comité des enfants de chouhada, il est l'objet d'intimidations et de surveillance rapprochée. Son passeport lui est confisqué.

Le 30 juin 1985, il est parmi les fondateurs de la Ligue algérienne des droits de l'homme et membre de son comité directeur. Il est arrêté le 17 juillet chez lui à Azazga pour son appartenance à la ligue et pour avoir célébré en dehors des cortèges officiels l'anniversaire de l'indépendance. Incarcéré à la prison de Berrouaghia, il est jugé le 20 décembre 1985 et condamné à trois ans de prison plus une amende de 5 000 dinars. Après 21 mois d'emprisonnement, il est libéré le 27 avril 1987 par grâce présidentielle.


En 2001, à la suite des violentes émeutes qui ont éclaté en Kabylie avril 2001 et avril 2002 (Printemps noir), il prôna comme solution à la sortie de crise dans laquelle se débat depuis l'indépendance de l'Algérie, l'autonomie régionale. À cet effet, il a fondé le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK) au terme d'une réunion dans la commune de Makouda en Kabylie le 24 août 20014. L'assassinat de son fils aîné Ameziane, le 19 juin 2004 à Paris, qui n'a toujours pas été élucidé est selon lui très probablement lié à son engagement autonomiste5.

Dans un communiqué publié le 16 mars 2009, Ferhat Mehenni, annonce qu’il est la cible d’un mandat d’amener. Cette décision est prise par un juge d’instruction quand celui-ci demande aux forces de l’ordre de lui présenter une personne mise en examen, y compris par la force. Ferhat Mehenni cite un article d’Algérie News du 16 mars. D’après ses dires, la justice aurait été saisie par les autorités locales à Tubirett (Bouira, une ville au sud-ouest de la Kabylie) au sujet d’une marche étudiante du 20 avril 2008 attribuée au MAK6. L'information n'a d'ailleurs fait l'objet d'aucun démenti de la part du ministère de la justice algérienne. « Je me demande pourquoi ce n’est que près d’un an plus tard que cette instance judiciaire entreprend cette action contre moi, juste à la veille des élections présidentielles qui, au demeurant, ne passionnent personne au pays des Kabyles ? » s’interroge le leader autonomiste. En Kabylie, la totalité des organisations politiques appellent au boycott des présidentielles du 9 avril. Pour la première fois, les partis reconnus (FFS et RCD), les Aarchs (mouvement né durant les émeutes de 2001) et le MAK rejettent tous l’élection, même s’ils n’ont pas mis en place de stratégie commune. Le 20 février 2009, le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie avait déjà fait mention d’intimidations contre trois de ses cadres.
Ferhat Mehenni a formé le 1er juin 2010 à Paris un «Gouvernement provisoire kabyle» (Anavaḍ Aqvayli Uεḍil en Kabyle)7 [réf. insuffisante]. Ce gouvernement, ne se compose que de neuf ministres.






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