Béjaia - Fenaia Ilmathen

Fenaïa-Ilmaten (Béjaia) - Exposition-vente: Le safran à l’honneur et "débat sur sa commercialisation et débouchés" *



Fenaïa-Ilmaten (Béjaia) -  Exposition-vente: Le safran à l’honneur et


L’association pour la valorisation et le développement du territoire de la daïra d’El Kseur, en collaboration avec l’association des cultivateurs du safran de la wilaya, ont organisé, en fin de semaine, une exposition-vente de l’or rouge, ainsi qu’une conférence sur cette culture naissante.

Sur les tables, à l’entrée de la salle, sont exposés des grands paniers remplis de bulbes du safran, des boîtes de petits flacons en verre contenant des stigmates du safran ainsi que des produits dérivés de la plante.

Le gramme de ces stigmates rouges est proposé au prix variant entre 4.000 et 6.000 DA. Quant aux bulbes, elles se vendent en fonction de leurs calibres. Les petits coûtent 4.000 DA/kg, les moyens font 6.000/kg DA et les gros atteignent 8.000 DA.

Au premier étage de l’édifice, le chercheur Bellil Kousseila du Cread (Béjaïa) anime une conférence-débat sur la commercialisation des produits agricoles.

«Tant que nous ne produisions que des petites quantités, le problème de l’écoulement des produits agricoles ne se posera pas», nous fait-il savoir.

«Mais il faut penser à l’avenir, c’est-à-dire, quand on aura de grandes quantités à commercialiser», estime-t-il.

Dans l’enchaînement de son intervention, il a insisté sur l’impérativité de deux aspects pour s’imposer sur le marché mondial, à savoir la professionnalisation dans la filière et la nécessité de s’organiser en coopératives.

A la question, pourquoi l’industrie agroalimentaire algérienne n’intègre pas des ingrédients aromatisants locaux pour fournir une première débouchée au safran ou à d’autres huiles essentielles, M. Bellil se contente d’ironiser: «Ils préfèrent les arômes bon marché importés qu’aux épices bio produites localement.»

La seconde intervenante, Hayet Rabhi, présidente de l’Association des cultivateurs du safran de la wilaya de Béjaïa, a expliqué aux participants les méthodes de plantation et de récoltes du safran.

Constatant l’intéressement de plusieurs petit fellahs, notamment des femmes, à cette culture naissante, elle promet qu’elle sera toujours disponible pour assister quiconque désireuse de se lancer dans la culture de cette précieuse épice.

Pour le président de l’association AVDT, Amara Sadek, cette manifestation, pour lui, elle s’inscrit dans leur plan d’actions baptisé «Acteurs en Action» qui vise à développer l’agriculture de montagne dans les trois communes, Fenaïa, El Kseur et Toudja.

En effet, cette expo-conférence a été aussi un moment de rencontres et de brassage des idées entre les membres des associations de «femmes rurales», venues nombreuses pour échanger des expériences et des calendriers d’activités, comme celle des femmes du village Hellafa (Adekar) et celle de Tarwa n I3akuren et d’autres.

D’ailleurs, cette même initiative sera reproduite prochainement dans d’autres communes, comme à Adekar, wilaya de Béjaïa et à la ville de Yakourene, wilaya de Tizi Ouzou.




* Titre enrichi par Akar Qacentina




Photo: Le gramme de ces stigmates rouges est proposé au prix variant entre 4.000 et 6.000 DA - D. R.

Nasser A.


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