Algérie

FEMMES ET PARTIS POLITIQUES



Les recettes des Américains Les partis politiques sont le tremplin qui permettra aux femmes de participer pleinement à la vie politique. Il ne suffit pas que les partis créent des sections féminines ou placent les femmes en fin de liste électorale ; ils doivent leur offrir les moyens d?accéder à de hautes fonctions. » Tel fut le message lancé, en décembre 2003, par Madeleine K. Albright, présidente du National Democratic Institute (NDI), à Washington pour la promotion de la femme dans les activités politiques. Et c?est dans cette même lancée que les partis politiques algériens ont été invités pour discuter du rôle de la femme dans les hautes fonctions de l?Etat. La rencontre, qui se tient du 12 au 16 juillet à l?hôtel El Riadh, à Staoueli, doit aboutir à l?élaboration d?une stratégie pour une plus grande participation de la classe féminine dans la gestion des affaires politiques. Julie Page Denham, directrice du NDI en Algérie, relatera le parcours de l?organisation et du travail de celle-ci dans plus de 50 pays. « Car même si on dénombre des femmes en politique, elles sont peu nombreuses à être leaders », expliquera-t-elle. Mais les bons conseils prodigués par le NDI doivent nécessairement être accompagnés « d?un état des lieux de la participation », ajoutera-t-elle. L?ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, Richard Erdman, ira plus loin en subordonnant la réussite du projet à une participation citoyenne. « L?histoire a démontré que l?émancipation et la participation de la femme en politique sont étroitement liées au développement de la démocratie, à la croissance économique et à l?édification d?une société plus juste et plus humaine », précisera l?ambassadeur américain. Indéniablement, des barrières ont été érigées pour cantonner la femme dans un rôle moins actif, et le nombre de femmes dans les structures étatiques, comme le Sénat ou l?Assemblée populaire nationale, a sensiblement chuté dès le début des années noires. Le terrorisme ajouté à un code de la famille conservateur ont dés?uvré le rôle du « sexe faible ». En ce sens, « les Etats-Unis comptent sur l?Algérie pour la lutte contre le terrorisme et pour répandre la démocratie », soutiendra Richard Erdman. Comment ? « Par la liberté d?expression et de critique, en instaurant une habitude de dialogue et en renforçant l?indépendance des institutions judiciaires », a-t-il déclaré enfin. Une manière de dire que la balle est toujours dans le camp du gouvernement. « Les femmes représentent 50% de l?effectif universitaire, 60% de l?effectif médical, 30% du corps des magistrats et 55% dans le journalisme », interviendra Nouara Saâdia Djaâfar, ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargée de la Famille et de la Condition féminine. Mais elles ne sont que 5,5% à occuper des hautes fonctions de l?Etat. Le spectre du code de la famille a poussé la ministre à assurer que les recommandations de la commission Zeghloul « reflètent les aspirations de la femme algérienne et touchent à tous les articles débattus ces dernières années. En tant que femme, je suis convaincue qu?il y aura du nouveau ». Et de conclure : « Il faut attendre le projet de loi. »




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