Algérie

Femmes en politique Présence insignifiante



Statistiques - Seulement 7,7 % des femmes algériennes sont des parlementaires. Le taux de participation des femmes dans des élections locales est de 0,17 %, alors que celles-ci constituent 75 % des universitaires.
«Le taux de participation des femmes dans les Parlements arabes ne dépasse pas les 10% ce qui reste faible», a estimé Nouara Djafar, ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine.
Pour ce qui est de l'Algérie, le taux y est insignifiant comparativement à ceux d'autres pays comme le Rwanda (54%), l'Afrique du Sud (30%), la Mauritanie (25%), la Jordanie (20%), la France (18%) et le Maroc (16%) ..., a encore constaté Nouara Djafar qui s'exprimait lors d'un point de presse organisé en marge d'une session de formation sur les recherches et les analyses médiatiques dans le domaine politique ouverte hier par l'Organisation arabe de la femme (OFA) à l'hôtel Hilton.Le taux des femmes actives est également relativement faible en Algérie. Peu de femmes occupent des postes de responsabilité, même dans le monde de la presse.
C'est pourquoi, dit-elle, «notre but majeur à travers notre stratégie globale de la promotion de la condition de la femme et à travers cette session, est de construire une culture médiatique positive sur la femme arabe et le rôle qu'elle aura à jouer dans la société». Le but est également «de rendre visibles toutes les questions en rapport avec la femme à travers la télévision».
Mais il faut se donner les moyens de cette politique. Pour ce faire, l'OFA vise à former des cadres, des journalistes professionnels susceptibles de faire la lumière sur le travail de la femme notamment dans le domaine politique, les inciter à se pencher sur ce dossier et à lui donner une importance capitale. «Nous avons voulu changer et améliorer à travers les médias l'image de la femme et la libérer de tous les stéréotypes dont elle est victime depuis des décennies et qui sont à l'origine de son recul», a précisé la conférencière.
Cependant, et à l'ère des grands changements politiques du printemps arabe, Mme Nouara Djafar reste optimiste sur le parcours de la femme politique en Algérie. «Après 50 ans de combat en Algérie, le système de quota de 30% adopté dernièrement par les parlementaires, et la nouvelle loi sur les partis qui impose la présence de l'élément féminin, viennent de consolider les droits de la femme pour une meilleure participation dans le domaine politique».
La ministre a qualifié les prochaines élections législatives de «test qui traduira dans les faits la nouvelle loi sur l'élargissement de la participation de la femme dans les assemblées élues».
Y a-t-il une véritable volonté politique et collective dans ce sens ' Selon elle, «il y a une prise de conscience effective dans notre pays et on voit arriver une nouvelle culture qui s'installe sur la nécessité de l'intégration de la femme dans la vie politique».
- Nouara Djafar a appelé les femmes journalistes à investir le champ de la communication et de l'information «afin que ce secteur ne soit plus la chasse gardée de l'homme eu égard au pouvoir d'influence que peut exercer l'audiovisuel quant à un changement des mentalités par rapport à la femme. Le combat de la parité entre l'homme et la femme se pose avec acuité, les parties politiques doivent, eux-mêmes, croire à cette égalité pour consolider les principes de la démocratie», a-t-elle conclu.


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