Algérie

Femmes d'hier et d'aujourd'hui


Femmes d'hier et d'aujourd'hui
Les frontières se sont brouillées. Dans la guerre invisible et feutrée des sexes, ce qui était une invisible ligne de démarcation s'est comme déplacée. Sans que beaucoup de femmes se sentent à l'aise dans l'espace public, lieu d'agressivité verbale inouï. Certaines ont pourtant posé pied, bousculent l'image traditionnelle et ne semblent pas vouloir reculer. D'autres ont trouvé, dans les libertés qu'offre le hidjab, un moyen de concilier tradition et modernité. Ce sont celles qu'on retrouve pâmées devant les vedettes du Moyen- Orient et qui jurent de leur foi inébranlable. Elles ne tournent pas le dos à la mode, ne négligent pas ses artifices et ne veulent plus se confiner à l'espace domestique réservé aux « filles de bonnes familles ». Il y a dans « La Grande maison » de Mohamed Dib, cette scène où Aïni, à la poursuite de son fils Omar pour le corriger, arrive à la porte de Dar Sbitar et stoppe net. N'ayant pas son voile, elle ne put aller plus loin. Elle se contentera de l'accabler de malédictions. Une telle posture, faite de pudeur à l'heure où des milliers de jeunes filles, lycéennes étudiantes ou employées, empoignent leurs sacs pour aller rejoindre leurs lieux de travail, les campus, ferait presque sourire. Il existe encore ceux que cette évolution, somme toute normale, agace et irrite. La femme reste accusée de tous les maux. Elle serait pour des esprits chagrins responsable du chômage et de la crise du logement. De cas rares et condamnables, on tire une vérité générale et contestable. On trouve et on entend même ceux qui imputent à ses libertés conquises et légitimes la fréquence des tremblements de terre. Pour desserrer les contraintes économiques, de nombreuses femmes ont dû quitter le domicile pour travailler. Quel est le métier où on ne les trouve plus désormais ' Il n'est nullement malséant d'occuper un poste de guichetière, de vendeuse... Bien des maris ou des frères réduits au chômage se voient obligés de faire fi des conventions sociales. Dans une société traditionnelle, supposée vertueuse, ses défenseurs renâclent mais à une époque de transparence, peut-on encore éliminer les femmes de l'espace social '


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