Femmes chefs d'entreprises, une force créative

Créée en début d'année 2014, la section femme de la confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) se voulait une opportunité réelle pour toutes ces femmes qui veulent défier une mentalité machiste et prouver que la gente féminine est une réalité intrinsèque dans la sphère économique. Les exemples ne manquent pas pour avoir démontré que seuls, les compétences et le mérite comptent.Ainsi, la traductrice Khemissa Aloui, la nouvelle présidente pour la région Est, s'est vue confier cette tâche, avec pour objectif premier de réunir un maximum de femmes entrepreneurs, quelle que soit la taille de leur activité, et leur permettre un cadre approprié pour mener à bien une mission économique, synonyme de création de richesse. Selon notre interlocutrice, les paramètres exogènes sont les plus difficiles à gérer, tant les mentalités restent tenaces et de nous dire : «C'est aussi les mentalités des femmes qui n'arrivent toujours pas à se défaire d'une dépendance, pratiquement génétique.Toutefois, d'autres femmes, plus déterminées, s'imposent par une farouche volonté et ce pour des raisons multiples». En effet, c'est le cadre qui leur manquait et la CGEA constituait une réponse. Il est à noter qu'à la faveur des dispositifs pour la création d'emplois, la CNAC, l'ANSEJ ou encore l'ANEM et l'ANDI, plusieurs prétendantes ont trouvé dans ces dispositifs une opportunité réelle de faire valoir leurs compétences, mais plus encore, une certaine autonomie et entamer un parcours, chacune dans son créneau.Notre interlocutrice nous explique que cette section agissant pour le compte de la confédération, est un cadre approprié pour permettre aux entrepreneuses de décrocher des marchés et jouir de locaux commerciaux, c'est le cas pour dix femmes de la région de Mila a ce sujet, elle nous confie : «Nous sommes en étroite collaboration avec les services de la wilaya pour tenter de placer nos adhérentes dans le tissu économique, l'espoir de les voir s'intégrer tout en les prémunissant des connaissances managériales et juridiques».Par ailleurs, Mme Aloui nous apprend que le nombre d'adhérentes, très minime, l'incite, plus que jamais à ratisser large dans la région Est ; une opération qu'elle est entrain de mener depuis le début de l'année. Ainsi, nous apprenons qu'une conférence de presse est programmée pour la fin août, d'abord pour faire connaître le rôle de cette section de la CGEA, mais encore pour toucher le maximum de femmes chefs d'entreprises et ce, quelle que soit la nature de leur activité économique. Notons enfin qu'un cycle de formation est prévu en septembre prochain, en collaboration avec le Bureau international du travail (BIT) et concernera plusieurs participantes.