Algérie

Femmes au quotidien précaire



Femmes au quotidien précaire
Les femmes exerçant des petits métiers à domicile, dans la wilaya de Boumerdès, souffrent dans l'anonymat. Certaines sont analphabètes, d'autres n'ont pas eu la chance de réussir à l'école.Cette frange de la société n'est rappelée que lors des festivités du 8 Mars. Privées de couverture sociale, elles sont des centaines à travailler dur pour gagner leur vie. «J'ai été invitée à plusieurs reprises à participer à des expositions à la maison de la culture, mais on ne parle jamais des problèmes des femmes au foyer», fulmine B. Malika (42 ans), qui habite dans un village de la commune d'Ouled Aïssa, à l'est de Boumerdès. Couturière de métier, cette femme célibataire n'a jamais connu l'école.Elle dispose d'une seule machine à coudre à la maison. «Je vis avec mes frères. Mon père est décédé. Et je touche une indemnité de 1700 DA de sa retraite», confie-t-elle, les larmes aux yeux. Malika ne connaît presque rien des droits de la femme, mais elle sait très bien que l'Etat ne lui accorde aucune indemnité lui permettant de vivre décemment.Comme elle, des milliers de femmes n'ayant pas eu la chance de se marier ou d'aller à l'école vivent une situation préoccupante. F. Djaouida (39 ans) est spécialisée dans la confection des robes de mariées. Cependant, faute de moyens et de soutien, cette femme célibataire de Bordj Menaïel n'a pas réussi à développer son activité. «J'ai un don dans la couture, mais je travaille toujours à la maison, car je n'ai qu'une seule machine», se plaint-elle. Djaouida n'a aucun diplôme. C'est la raison pour laquelle elle n'a pas pu demander un crédit Ansej ou un local où elle pourrait exercer son métier. Même les femmes divorcées n'échappent pas à cette réalité qui les oblige à travailler dur pour pouvoir s'émanciper.N. Saida (43 ans) est divorcée après 17 ans de vie de couple. «J'ai trois enfants dont l'aîné est âgé de 24 ans. Mon ex-époux s'est remarié, il n'a jamais payé les droits de la kafala pour mes enfants», relate-t-elle, ajoutant qu'elle a même été chassée de son domicile, ce qui l'a contrainte à louer un appartement à Tidjellabine à raison de 17 000 DA. Cette femme vit grâce à la vente des robes qu'elle confectionne à la maison.




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