Cet article se propose de voir, décodant quelques éléments de codes culturels, dispositifs socio-politique et discours religieux, si la représentation (pas seulement occidentale) de la femme musulmane,) l’enfermant dans l’image de l’être que la religion islamique aurait réduit à l’état de d’esclave, exclusivement consacrée au bien-être de l’homme (père, frère ou mari) qui la cloître, la voile et la muselle autant pour préserver sa « propriété » que pour préserver l’ordre social et moral qui serait gravement menacé, si la femme venait à être « libérée », si elle accédait à la prise de parole dans l’agora masculine, est justifiée, ou bien si elle n’est que la partie émergée d’une perception universelle de la femme et de la féminité.
L’universalité de cette perception de la féminité va apparaître à travers l’identité des discours religieux et sociaux de différentes cultures, ainsi que de la similitude des dispositifs sociologiques et langagiers mis en place par les communautés afin de prendre et préserver un pouvoir mâle dont l’une des tâches sera d’organiser un effacement, une dématérialisation de la femme, y compris du discours verbal, afin de se préserver de ses maléfices, de l’empêcher d’exercer les terribles pouvoir que lui confère sa sexualité sur les croyants (musulmans, chrétiens, animistes, grecs, romains, iroquois… se rejoignent sur ce point)et les hommes en général. Il s’agit de conjurer une peur atavique, « ectoplasmique » dit Roger Caillois, en entravant son agent, la femme.
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Posté Le : 14/06/2021
Posté par : einstein
Ecrit par : - Abdou Kamel
Source : Revue Des Sciences Humaines Volume 20, Numéro 1, Pages 21-30