Algérie

«Fêlure» sur un pare-brise d'un appareil d'Aigle Azur



«Fêlure» sur un pare-brise d'un appareil d'Aigle Azur
L'incident de la «fêlure» apparue sur l'un des pare-brises du cockpit d'un appareil de la compagnie aérienne Aigle Azur, lors d'un vol assuré le dimanche 16 août entre Oran et Paris, continue à faire des vagues.Pour rappel, l'avion (un Air bus A319) s'est posé à Paris vers 14h30mn (heure locale), sans autre incident, mais au milieu des véhicules de sécurité. Les 146 passagers, parmi lesquels aucun blessé n'a été enregistré, ont été débarqués avant que l'appareil ne soit examiné par les techniciens de la compagnie qui devaient changer le pare-brise avant que l'appareil ne reprenne le vol. Fort heureusement, on ne déplore aucun dégât humain ou matériel, hormis cette fêlure sur le pare-brise du cockpit. Pourtant, cette fêlure suscite encore des appréhensions. En particulier chez l'équipe du collectif CCTA (collectif contre la cherté du transport vers l'Algérie). Ce collectif a saisi avant-hier (17 août) le PDG de la compagnie Aigle Azur pour « attirer son attention à propos de ce grave problème de navigation qui aurait pu être fatal pour l'ensemble des 146 passagers et du personnel de bord », comme le souligne la correspondance en question. Le collectif du CCTA fait part au PDG de ses inquiétudes au sujet de la décision incohérente du commandant de bord de l'avion qui avait poursuivi son vol malgré cette fêlure détectée au moment où l'appareil survolait les environs de Périgueux, soit près de 500 km du point d'arrivée à Paris. « Les pilotes se sont aperçus de la présence d'une fêlure dans l'un des pare-brises du poste de pilotage lors du survol de la région de Périgueux, affirme-t-on, et alors que, par mesure de sécurité, il apparaissait évident que l'appareil soit dérouté vers l'aéroport le plus proche, en l'occurrence l'aéroport de Bordeaux, situé à un centaine de kilomètres derrière, il n'en fut rien! Le commandant de bord a poursuivi le vol jusqu'à destination, parcourant ainsi 500 km supplémentaires vers Paris avec un pare-brise fissuré ! », relève sur un ton scandalisé le collectif du CCTA. Non sans souligner dans ce contexte que « durant ces derniers mois, les appareils de différentes compagnies victimes du même problème de fissure de pare-brise ont été, par mesure de sécurité, immédiatement déroutés vers les aéroports les plus proches ». Considérant ainsi qu'« au vu des éléments dont dispose le CCTA, la décision du commandant de bord de poursuivre le vol a été une prise de risque inutile et un grave manquement pour la sécurité des passagers ». Le collectif CCTA s'interroge avec acuité sur les motivations de cette décision. « On ne peut, en effet, s'empêcher d'évoquer les coûts pour la compagnie de ce déroutage, les coûts liés à l'immobilisation de l'appareil, les coûts liés au rapatriement des passagers, les coûts…. Mais la sécurité des passagers n'a pas de prix, elle est au-dessus de tout », rappelle-t-on. Dès lors, « face à la gravité des faits », le collectif CCTA « demande au PDG de bien vouloir fournir des éclaircissements quant à la décision de poursuivre le vol sur une distance de 500 km environ malgré la présence d'une fêlure sur le pare-brise du poste de pilotage ». Y avait-il réellement danger à poursuivre le vol jusqu'à Paris ' Attendons les explications du PDG à ce sujet.




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