Fella al Omar

(Née en 1961). Interprète et musicenne.
Fille d’Abdelhamid Ababsa. Née le 28 avril 1961 à Saint Denis (France), elle grandit à Alger au sien d’une famille de musiciens. Apprends très jeune à jouer des instruments de musique-surtout le piano- et anime les fêtes familiales au sein d’une troupe féminine (Msammaâ). Forcée de se marier à seize ans, elle fut obligée d’abandonner sa petite fille de 40 jours et de rejoindre Paris pour reprendre le chemin de l’art. Au cours d’une soirée animée par la chanteuse et danseuse Libanaise Sabah, le compositeur saoudien Serdj Omar l’invite à chanter. Elle interpréta avec brio une chanson de Warda Fi yaoum wa lila. Ce fut là son entrée sur la scène arabe en tant que chanteuse. Elle évoluera dans les cabarets orientaux de Paris et de Londre au sin d’une troupe égyptienne avant de se rendre au Caire, au début des années 80. Le milieu est dure et sans scrupules. Elle se réfugie dans un mariage éphémère de trois ans avec le riche koweitien Nadjib el Moutaoua. Elle revient au pays au début de l’année 90. Son étoile monte. Ses reprises hawzis sont bien rendues. Le public l’adore. Mais Alger tourmentée ne peut réaliser ses grandes ambitions. Paris l’attend. Un premier disque compact sort en 1993 : du hawzi bien sur mais aussi un hommage au raï qui déferle sur le monde. Désormais Fella reste prisonnière du dualisme « oriental » « algérien » et ne cessera pas de se chercher un équilibre qui la réconcilie avec elle-même et ses publics.