Il faisait mine d'être absorbé dans son travail. Mais au fait il était branché sur le débat, animé par ses collègues femmes, dans le bureau collectif de l'administration de chez nous.
- «Nous autres femmes, on est tellement authentiques. C'est vrai quoi ! Si on veut exprimer nos sentchiments, on ne se la joue pas à longueur de journée. On aime et on déteste, au rythme des jours. On se passionne pour énormément de choses et souvent on se perd avec nos machos «naqsine h'nana». Et on s'en tape quand ils font semblant de penser qu'on est stupides... De toutes façons, pour les âneries, ils n'ont rien à nous envier. Nos têtes de stupides friandes de mousselsel, ne sont-elles pas aussi repoussantes que leurs gueules d'intelligence qui virent aux boeufs en rut dès qu'il y a une «bola» à la télé '
- «Au fait, tchu m'as pas raconté la dernière, celle que j'ai ratée '».
-« Pourquoi, tu ne sais pas qu'elle est devenue folle' »
- «C'est pas vrai. Mais alors, «fatha» à fond»
-« Mais non «Yabghiha bezzaf. Si tu savais combien il a pleuré pour êêêlle, quand il a cru qu'elle était morte dans la sebkha».
- «Pauvre garçon. Tu vois comme ils savent être fidèles et h'nane. Elles ont de la chance elmasfarate de leurs femmes à eux. Ana n'ghir bezzaf de leur facilité de communication, de leurs amours sincères».
- «Tu as raison, ma pauvre. Tu te rends compte à quel point il tient à elle. Ma bghach yetzeouadj avec une autre. Pourtant, la secrétaire, elle n'arrête pas de lui courir après. Entre nous, je vois mal nos hommes résister à ce genre de tentations».
-«Qu'est-ce que tu racontes, toi aussi ' Nous, ils attendent pas qu'elle crève pour s'en payer une autre ya bent lahlal».
-«J'aimerais bien qu'elle crève dik la salope de sa tante. Elle est méchaaante. J'ai jamais vu une vipère comme elle».
- «Parle pour toi. Essaharate de chez nous sont beaucoup plus perfides, ya hasrah. Ana j'ai une amie, sa propre soeur lui a montré la vraie souffrance. Ouine ibane le feuilleton »
-«Les femmes, chez eux, elles ont El-Kelma (le pouvoir de décision). Tu me vois moi traiter Houari comme à la télé. -Vous autres les femmes, ya latif, on ne vous comprendra jamais. On se demande bien ce que vous pouvez bien trouver à ces idioties '», éclate le collègue.
- « Ce sera trop compliqué de vous l'expliquer. »
- « Amala, trêve de bavardages, dit le macho, vous préférez sortir de la coiffeuse que de l'université. »
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Posté Le : 04/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Guellil
Source : www.lequotidien-oran.com