Fekir n'est pas un dieu du football

On ne sait pas trop quoi dire sur le feuilleton Fékir, ce nouveau «messie» sur lequel beaucoup d'encre a coulé. Des deux côtés de la Méditerranée, les journalistes l'ont élevé au rang de dieu du football. A croire tous les écrits consacrés à ce Fékir, le roi Pelé, El-Pibo Maradona et le prophète Messi ne représenteraient rien devant lui.Pourtant, ils ont fait de lui, une étoile dans le firmament des stars du football que l'Algérie et la France se disputent comme si, à lui seul, il va faire des miracles. On ne sait pas trop quoi dire non plus sur cette fièvre qui s'en est pris de notre pays, quémandeur par excellence de ce genre de joueurs auxquels il déroule le tapis rouge tout en leur promettant monts et merveilles alors qu'à notre connaissance, et jusque-là, ils n'ont rien apporté de concret ni remporté le moindre trophée. Fékir vaut-il d'ailleurs un Dahleb, capitaine du PSG, qui a sacrifié deux années de sa carrière pour venir en Algérie passer son service militaire et évoluer au CRB avant de rejoindre une nouvelle fois l'équipe parisienne où il a fait des merveilles. L'irremplaçable et inégalable Dahleb n'a jamais posé la moindre condition pour enfiler le maillot de l'équipe nationale auquel il a fait honneur en Espagne en 1982. Maroc, Mansouri, Korichi, Zidane Djamel, Antar Yahia, Bouguerra, Ziani et bien d'autres Algériens, jaloux de leur appartenance à ce pays, ont tous, à un moment ou à un autre, répondu à l'appel du c?ur sans d'ailleurs faire trop de bruit comme c'est le cas aujourd'hui pour ce Fékir qui fait de la surenchère. Pour peu qu'il ne regrette pas son choix comme Nasri qui se mord les doigts d'avoir fait le mauvais choix. Fékir a opté pour la France et ce n'est nullement une perte pour notre pays comme tendent à le faire croire certains journalistes, adeptes du sensationnel alors que ce joueur est loin d'égaler un Madjer ou un Belloumi, encore moins un Dahleb.