Fekir, le manipulateur !

Nabil Fekir s'est finalement bien moqué du coach national, Christian Gourcuff, et c'est le moins qu'on puisse dire. Le procédé est simple et vieux comme le monde. Un peu comme faire semblant de draguer la copine de la fille qui t'intéresse pour obtenir une réaction instantanée de sa part. En effet, ne voyant rien venir du côté de l'équipe de France pour laquelle il avait déjà un penchant irrécusable, Fekir, à peine sorti du lit, s'empresse de téléphoner à Gourcuff pour lui annoncer la bonne nouvelle. "C'est bon, j'ai choisi l'Algérie", lui "murmure-t-il" à l'oreille, tout en prenant le soin de s'assurer que la partie algérienne allait largement médiatiser la fausse alerte. Du reste, quelques minutes plus tard, la FAF publie la liste des31 présélectionnés pour le stage du Qatar. La presse, surtout sur Internet et les réseaux sociaux, fera le reste pour relayer l'info. Il ne restait plus à Nabil Fekir qu'à donner un large écho de ces infos à travers son compte Twitter. Une rapide visite de son compte montre bien que Fekir a retwitté toutes les nouvelles provenant d'Alger à son propos, ce qui prouve qu'il voulait, à tout prix, que la partie française soit mise rapidement au courant de sa fausse décision. En premier lieu, Didier Deschamps, le sélectionneur français, pressé, du coup, de réagir sous peine de laisser filer la perle lyonnaise. Cela n'a pas raté, Deschamps appelle et use d'un discours très convaincant pour renverser la vapeur en sa faveur avec en toile de fond des garanties décisives. Fekir, tout ouïe, retourne sa veste et déclare sa flamme à la mère patrie ; au diable les desiderata de papa. Fekir aura, finalement, réussi son coup, celui de faire de la sélection algérienne un élément de pression pour rejoindre les Tricolores. Depuis le début de ce feuilleton, il n'a fait que manipuler son entourage et ses interlocuteurs pour parvenir à ses fins. C'est mesquin, mais bon vent tout de même !S. L.