Fekhar sera enterré aujourd'hui au cimetière d'El Alia

Le militant des droits de l'homme, Kamel Eddine Fekhar, décédé mardi dernier suite à une longue grève de la faim, sera enterré ce samedi 1er juin au carré mozabite du cimetière d'El Alia.Selon son avocat, Kamel Eddine Fekhar a émis le v?u d'être enterré à Alger et non à Ghardaïa, où il vivait en famille. Il est attendu que son enterrement draine beaucoup de monde, surtout qu'un vibrant hommage lui a été rendu hier vendredi par des manifestants à Alger et ailleurs.
Il y aura assurément une forte présence des mozabites, mais aussi d'activistes et de personnalités politiques. La mort de Kamel Eddine Fekhar à l'hôpital de Blida des suites de sa grève de la faim de 54 jours a provoqué colère et indignation en Algérie et des réactions à l'international.
C'est ainsi que le ministère de la Justice a ordonné une enquête «approfondie» sur les circonstances de sa mort. Les enquêteurs sont déjà sur place pour entamer cette enquête qui devrait déterminer les responsables de la mort de ce militant des droits de l'homme.
«Le ministère de la Justice informe l'opinion publique avoir instruit ses services concernés de diligenter une enquête approfondie sur les circonstances du décès de Kamel Eddine Fekhar», avait annoncé le ministère de la Justice. Est-ce que cette enquête va aboutir à des résultats probants ' Difficile d'y croire lorsque l'on sait que beaucoup de commissions d'enquête sur des événements et des troubles n'ont abouti à rien.
La mort de Kamel Eddine Fekhar a été dénoncée par des ONG, mais aussi par des personnalités et des partis politiques. Le FFS et le RCD ont demandé que toute la vérité soit faite sur les circonstances de son décès tragique. La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) a, pour sa part, réclamé une enquête, tout en qualifiant Fekhar de détenu d'opinion.
Le bureau d'Alger d'Amnesty International a appelé, de son côté, les dirigeants algériens à «ordonner une enquête effective, indépendante et impartiale sur les circonstances de son décès et traduire en justice toute personne soupçonnée d'avoir une responsabilité pénale dans cette affaire».