Comment peut-on évincer des responsables de structures fédérales en cours de route et en élire d'autres alors qu'ils n'avaient que deux mois d'exercice 'Les répercussions sont là, des bilans rejetés, des structures fédérales sans présidents, des démissions en cascades? Telle est la situation qui prévaut en ce moment au sein de certaines instances nationales du sport. Au départ, l'absence de performance qui, en fait, émanait du renouvellement des instances sportives nationales au terme d'un processus contesté par certains représentants du mouvement sportif lesquels, ont dénoncé une ingérence à travers une vaste campagne de nettoyage ayant atteint les grosses structures fédérales en Algérie. Cette longue opération de renouvellement des instances sportives, qui a duré plus de trois mois, a, de son côté, donné lieu à une «montagne qui venait d'accoucher d'une souris». Une fois le processus de renouvellement des instances sportives terminé, des responsables de la tutelle ont reconnu que suite aux enquêtes de leurs services, «certaines lacunes» dans les textes de lois régissant les fédérations sportives ont été relevées.
«Nous avons constaté sur le terrain que les textes de lois ne sont pas toujours applicables, notamment la loi 13-05 relative à l'organisation et au développement des activités sportives et physiques, et la majorité des fédérations ne se conforment pas aux textes réglementaires des statuts-types des instances sportives.» L'arrivée d'un nouveau ministre des Sports en l'occurrence Mohamed Hattab, a donné lieu à une accalmie où tout semble à priori changer. Le premier responsable du secteur ainsi que ses directions permanentes ont du pain sur la planche, ils voient plus clair en essayant au passage de revoir leurs pendules, surtout lorsqu'il s'agit du processus en question. Aujourd'hui, les conséquences n'arrêtent point de porter préjudice à la performance, devenue une des tares que traverse notre sport. Ce qui a poussé à la valse de certains présidents de fédérations, dont l'objectif ne pourra atteindre son terme. Cela dit, c'est quelque peu la dèche sur le plan des résultats où l'on n'y arrive plus à décoller. Au lendemain de la déclaration d'inéligibilité d'anciens présidents, certains sont venus les remplacer. C'est le cas du karaté, des boules, de la boxe, du cyclisme?
Deux fédérations en revanche, en l'occurrence le tir et le basket-ball ont vu leurs bilans rejetés, au moment où deux autres structures fédérales à savoir, le cyclisme et la boxe, fonctionnent toujours sans présidents. De l'autre côté, comment peut-on évincer des responsables de structures fédérales en cours de route et en élire d'autres alors qu'ils n'avaient que deux mois d'exercice. Le cyclisme et la boxe se retrouvent donc, sans présidents légaux, depuis des mois et après la décision de suspension provisoire prononcée par le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) à l'encontre de celui de Abdelmadjid Nehassia en boxe et la démission de Kerboua Messaoud en cyclisme. Celui de la boxe en revanche, élu démocratiquement et dans la transparence totale en mars 2017, se voit pousser vers la sortie. Une autre assemblée élective devait se tenir, selon les règles de la boxe, l'attente ne fait que croître? Pour sa part, le ministre Mohamed Hattab, avait, rappelons-le, déploré la situation critique que connaissent certaines fédérations sportives algériennes, promettant d'y intervenir et il a intervenu.
«Je suis au courant de tout ce qui se passe au niveau des fédérations sportives. La situation dans certaines d'entre elles ne devra pas perdurer, car on va intervenir pour y remettre de l'ordre». Il faut dire que ces situations ressemblent à plusieurs structures fédérales, lesquelles ne semblent point prendre les choses comme il se doit de l'être. En revanche, les nations huppées en termes de performance assignent leurs objectifs pour le long terme, cela dit, sur deux ou trois cycles olympiques, une manière de les atteindre. L'éternel recommencement n'a jamais donné satisfaction, dans la mesure où l'espace et le temps deviennent systématiquement réduits. Une logique inévitable qui ne nous permet guère de tracer un véritable plan de charge dans la durée et le temps, c'est plutôt le bricolage qui prend le dessus. On sait qu'à court termes, ce sont les Jeux olympiques de Tokyo et les Jeux méditerranéens d'Oran qui se pointent à l'horizon. En revanche un autre objectif à très court terme se profile, il s'agit de la 12e édition des Jeux africains prévus au Maroc (du 23 août au 3 septembre 2019). Pour cela, les fédérations ne semblent point encore en mesure de prendre leurs dispositions, une manière de donner des pronostics pour des athlètes en quête à une préparation de la dimension de la compétition.
Il ne faut guère omettre que notre pays a terminé à la 3e place au tableau final des médailles des 11es Jeux africains 2018 qui se sont déroulés à Brazzaville du 4 au 19 septembre, avec un total de 43 médailles (14 or, 16 argent et 13 bronze). L'Egypte pour sa part avec 73 médailles dont 26 en or, avait pris la tête du classement général, suivie de l'Afrique du Sud qui a totalisé 55 médailles (23 or, 17 argent et 15 bronze).
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Posté Le : 20/03/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ahmed Chébaraka
Source : www.letempsdz.com