Algérie

Fébrilité dans les rues



L'Aïd El Fitr, comme l'Aïd El Adha sont les fêtes des enfants du pays, pauvres ou riches.Les derniers jours de Ramadhan s'écoulent doucement sans avoir connu de graves pénuries, ni bousculades particulières devant les boulangeries ou les guichets de poste ou encore au niveau des arrêts de bus grâce au redéploiement de la compagnie d'Etat de transport urbain (Etusa), le métro et aussi le tramway. Leurs fréquences et leur disponibilité tard dans la nuit satisfont amplement les citoyens.
Ces derniers jours l'on remarque cependant, le soir après le ftour, une certaine fébrilité devant les magasins d'habillement en prévision de l'Aïd El Fitr qui approche à grands pas. En effet, il faut habiller les p'tits mioches d'habits tout neufs. Cette année heureusement, l'Aïd ne coïncide pas avec la rentrée scolaire comme il y a quelque temps. Les pères de famille savent l'apprécier, surtout ceux de bourse modeste bien que la cherté de la vie affecte tout un chacun à son niveau, qu'il perçoive ou non un revenu moyen, tout le monde est dans le même sac. Si les enfants attendent ce moment, sans en avoir l'air, les parents tiennent à ce que leurs enfants soient nippés de «neuf» en cette circonstance particulière. Aussi bien le père que la maman, surtout elle, tous deux tiennent à «réussir» cette épreuve combien «chère et chère» pour le porte-monnaie et pour l'amour que l'on porte à ses chérubins. Ce n'est pas comme le reste du temps où l'on achète un habit qui manque à son enfant ou qui est devenu usagé ou désuet, non! L'Aïd, c'est autre chose. Il faut qu'il soit marqué par un «plus». Tout comme l'Aïd El Adha, souvent le citoyen lambda y pense toute l'année durant, quitte à se priver de tant de choses pour que ses enfants entendent la bête bêler dans leur patio.
Cette relation spéciale entre parents et progéniture s'explique par le fait que le papa ou la maman ont eux-mêmes vécu de pareils sentiments à l'approche des fêtes de l'Aïd. Parfois, même souvent, le père ne veut pas que ses enfants vivent les mêmes sentiments de privation qu'ils ont eux-mêmes vécus alors qu'ils appartenaient à une famille nombreuse. De nos jours, les familles sont moindres en général, aussi les parents «foncent» pour faire plaisir à leurs enfants.


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