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FC BARCELONE



Après la victoire du Real Madrid (2-1) qui devrait lui valoir le titre de champion d'Espagne devant Barcelone, c'est le temps des questions autour de Pep Guardiola, entraîneur battu dont on ne sait toujours pas s'il prolongera son contrat avec le club catalan qui arrive à échéance en juin.
Ses choix de jeu
En dépit de la défaite contre Madrid qui devrait acter la probable deuxième place des Blaugrana cette année, Guardiola, sur l'ensemble de la saison, a souvent fait les bons choix. Certaines de ses options ont par exemple débloqué des matches dans lesquels les Catalans, obligés de gagner pour suivre le rythme échevelé du Real, avaient pourtant du mal à marquer. Ce fut par exemple le cas face à Levante, début avril, où la rentrée déterminante de l'ailier Cuenca permit aux Barcelonais de remporter (2- 1) un match jusqu'alors long à se décanter. Samedi, face au Real, Guardiola avait cette fois choisi d'accorder sa préférence à Thiago et Adriano, plutôt qu'à Fabregas au milieu et Piqué en défense. «Il faut que je prenne des décisions, je suis payé pour ça et je le fais. Peut-être que je me suis trompé en ne titularisant pas Cesc (Fabregas), mais je pensais que l'équipe alignée était la plus à même de battre ce Real. Mais les perdants, de toute façon, ont toujours tort», a expliqué Guardiola après le clasico. A priori, ces choix n'ont en rien conditionné l'issue de la rencontre, Fabregas étant en méforme depuis quelques semaines et Piqué étant à court de rythme depuis sa blessure survenue en quart de finale retour face à l'AC Milan (3-1). Il y a toutefois une option de jeu de Guardiola qui peut prêter à la critique : sa fameuse défense à trois. L'entraîneur catalan en a convenu lui-même, il s'agit d'un choix qui comporte certains risques en cas de baisse de concentration de l'équipe. Ce qui s'était déjà passé mercredi en C1 face à Chelsea (défaite 1-0) s'est aussi reproduit face au Real, samedi : mal positionnée sur le contre lancé par Özil, la triplette Puyol- Mascherano-Adriano s'est faite surprendre par le démarrage de Ronaldo qui a amené le but décisif.
Son avenir
Difficile pour l'instant d'y voir plus clair, tant «Pep» reste sibyllin sur le sujet. On ne sait toujours pas si l'entraîneur catalan prolongera ou non un contrat qui arrive à échéance en juin prochain. Les seuls éléments de réponse peuvent être déduits de la personnalité de l'ancien joueur du Barça. On le dit très lié à son adjoint Tito Vilanova : la reconduction de son contrat dépendra donc aussi de l'évolution de l'état de santé de son bras droit, opéré l'année dernière d'une tumeur à une glande salivaire. L'attachement que Pep porte à ses joueurs est un argument plaidant plutôt pour qu'il s'engage pour une cinquième année à la tête du Barça. Mais la fatigue liée à son engagement de tous les instants et les multiples hésitations dont il a fait preuve constituent un solide contre-argument.
Sa philosophie maison
S'il est une chose dont on ne pourra pas accuser le Barça, ni Guardiola, c'est d'avoir trahi son idée de jeu. «S'il faut mourir en pratiquant notre style offensif, nous le ferons», avaient plusieurs fois répété les Blaugrana dans les moments importants. Samedi, quoique émoussés et avec un Messi qui n'est jamais rentré dans le match, ils l'ont fait. Peut-être y a-t-il tout de même un enseignement à tirer pour les futures saisons : cette année, Barcelone, qui tire la langue en fin de saison, a peut-être trop compté sur son centre de formation. Sans doute aurait-il été bienvenu d'aller chercher un joker au mercato d'hiver, pour renforcer un banc nettement moins fourni que celui du Real Madrid.




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