Fayçal Salhi à l'institut français

Après la scène constantinoise du festival international de jazz «Dima jazz», revoilà Fayçal Salhi, sur celle de l'institut français, pour la deuxième fois dans la ville du Vieux rocher, avec son quartet qui porte son nom. Mardi dernier, Fayçal jazzman franco-algérien, joueur de « oud » (luth) et compositeur, a pris la main de son public, pour l'embarquer dans un voyage riche en émotions, mu par le rythme et nourri de traditions.Une soirée qui est allée au delà de la simple fusion de jazz et de la musique orientale. «L'art est sincère quand il dévoile celui qui en est auteur et utile lorsqu'il permet les rencontres», lance Fayçal Salhi. Pour l'occasion, ses amis musiciens Christophe Panzani au saxophone/flûte, Vladimir Torres à la contrebasse, et Arnaud Dolmen à la batterie, ne sont pas venus les mains vides, mais bien au contraire.Pour la première fois, et en exclusivité, le groupe a joué quelques morceaux de son tout dernier album, dont l'enregistrement est prévu dans les dix jours à venir en France. Fayçal Salhi a tenu à ouvrir le bal par le morceau «Au sommet du Hoggar», que le groupe joue depuis dix ans à chaque spectacle. Une manière de souligner à chaque fois son côté enraciné qui n'hésite pas à le mettre en évidence.Le jazzman est le compositeur de la musique du film «la maison jaune» d'Amor Hakkar, pour laquelle il a reçu de nombreuses distinctions dont le premier prix de l'«international film festival of Karala» en Inde, destination qui a inspiré le compositeur.La formation compte à son effectif trois albums: «Timgad» en 2005, «Sur les routes de l'orient», et «Elwene» dont l'enregistrement s'est fait en avril 2009 par Flavien Van Landuyt en Belgique. Toujours avec modestie, la formation a tenu à échanger avec le public après le spectacle. La tournée algérienne du quartet jazzy se poursuit. Il sera présent, aujourd'hui à l'institut français de la capitale.