Algérie

Faux et usage de faux



Entendu à la télé : « Lors du vote, il y avait des chaînes interminables devant les bureaux de vote et finalement, le taux de participation a été de 64%. » De quelle élection s'agit-il ' De celle de Barack Obama, devenu président des USA à l'issue d'un vote massif, mais qui n'a rassemblé que 64% des électeurs ' Cette remarque, faite par un observateur averti de l'élection algérienne, nous explique en gros ce que l'on sait déjà ; avec cette affluence toute relative devant les bureaux, il était impossible d'avoir 64%, pas même 50%.La question qui se pose aujourd'hui est celle-ci : sur la base d'une théorique obligation historique, faut-il encore pardonner au régime d'avoir encore truqué une élection, insultant tout un peuple, des institutions, un pays et le principe même du choix ' Faut-il lui pardonner d'avoir grossièrement gonflé des résultats, comme la France coloniale le faisait pour éliminer les Algériens, comme les dictatures les plus féroces le font pour écarter leurs propres citoyens ' La réponse à cette question est d'une lourde responsabilité, et à ce titre, chacun doit y répondre à sa manière. Par prudence verticale, on pourra toujours dire que ce sont les chefs de daïra et les maires qui sont à l'origine de cette énième trahison en falsifiant les PV et en faisant voter des personnes non résidantes, et que de fait, le Président est innocent.Mais c'est quand même lui qui en porte la responsabilité, ne serait-ce que par cette peur qu'il a induit et qui terrifie walis, chefs de daïra, maires et citoyens. Dans ce royaume sans fin et sans partage qu'est devenue l'Algérie, une image restera peut-être dans les mémoires. Celle du président votant avec son frère et son neveu, ce qui ne se fait pas ailleurs, le vote étant une affaire personnelle et non familiale. Emmener un enfant dans un bureau de vote, comme on l'emmène au cirque ' Oui, bien sûr.


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