On aura tout vu chez notre classe politique. Le Parti du renouveau algérien (PRA) n'a pu tenir une session de son conseil national, prévue hier au siège national du parti, à El- Mouradia, sur les hauteurs de la capitale, pour cause de... quorum non atteint.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le fait serait complètement passé inaperçu si la direction du parti n'avait pas «commis» l'impair, en fait, le réflexe habituel à pareille occasion, de convier la presse nationale pour les besoins de la couverture de l'«événement». Et c'est dans une situation délicate que s'est retrouvé le premier responsable du parti, contraint en personne à inviter une nouvelle fois les journalistes à quitter les lieux, la session prévue étant reportée ultérieurement. Mais les faits étant têtus et l'image plus forte que tout autre commentaire, il était aisément clair qu'il s'agissait d'un ajournement en bonne et due forme au vu du nombre restreint des membres du conseil national du parti ayant répondu à cette session, une trentaine au grand maximum. Ce que, d'ailleurs, Kamel Bensalem finira par avouer en aparté et à voix basse, presque inaudible, en affirmant, tout gêné que la session prévue était annulée du fait du «quorum des membres du CN non atteint». Une session qui devait discuter, selon l'ordre du jour établi, du bilan de la participation du parti aux dernières élections législatives, l'avenir du parti sur la scène politique nationale à la lumière justement des résultats «engrangés» à l'occasion. Il était aussi prévu que les membres du conseil national du parti discutent des prochaines élections locales et de bien d ‘autres questions nationales et internationales. Pour rappel, le PRA, l'un des premiers partis à voir vu le jour au lendemain de la brèche démocratique de février 1989, a eu une maigre moisson lors des législatives du 10 mai dernier. En effet, le parti, qui nourrissait, pourtant, de réels espoirs de glaner plus de siège qu'il n'en a récoltés jusque-là, a dû déchanter et ruer dans les brancards. A l'instar de la quasi-totalité de la classe politique qui a cru en les garanties de transparence et de régularité ressassées durant la période d'avant les élections, en les louant et en les présentant comme des épouvantails à la face de tous ceux qui n'y croyaient pas. Le PRA n'a récolté qu'un seul et unique siège dans la wilaya de...Tindouf. Et c'est le moment que choisit le parti pour basculer dans l'opposition, ouvrant des hostilités rarement engagées par le passé avec, notamment, un discours offensif qui ne s'accommode point des positions intermédiaires. Kamel Bensalem ne se gênera pas pour situer, selon lui, l'ordonnateur de la fraude qui a émaillé les dernières législatives, en la personne du premier magistrat du pays. «Réflexion» de Bensalem qui en dit long sur sa profonde «consternation » à la lumière de cette «moisson », le SG du PRA a eu cette «réplique» faite à une consœur qui l'interrogeait sur les alliances que compterait nouer le parti au sein de la nouvelle Assemblée : «Mais de quelle alliance me parlez-vous, avec un seul député, de surcroît élu à Tindouf, et que je ne risque pas de croiser '» Sans commentaire !
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Posté Le : 17/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M K
Source : www.lesoirdalgerie.com